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fragilité et extrême puissance. A la réalité humaine qu'il
affecte, il confère en même temps une singulière faiblesse
et une extraordinaire capacité de survie malgré toutes
les vicissitudes de l'Histoire. L'histoire d'Israël, depuis
quatre mille ans, est là pour en témoigner. Les vitalismes
naturalistes en arrivent à considérer l’esprit comme le
contradicteur de l’âme. Ce faisant ne se méprennent-ils
pas totalement sur le sens de cette fragilité de la
condition humaine, si différente de la tranquille 'certitude'
animale ? Ce que l’homme, justement, refuse. Et ce refus
ne peut pas ne pas situer l’homme dans la non-quiétude
d’une dualité entre ce qui est et ce qui doit être. S’ouvre
ainsi un espace de dépassement et de progressivité dont
le parcours, discursif et dialectique, s’appelle penser.
Sans cette fondamentale inquiétude l’homme penseraitil
? L’homme serait-il homme ?
Résistant
Avec l'homme l’intelligibilité est en rupture. Entre ces
béances extrêmes, sur cet infini de question, la science,
comme un ballon en sa rondeur cohérente, flotte... Ici
s’ouvre un autre ordre. Et cet autre ordre résiste à
l’intégration dans la sphère. L’homme est le seul être à
pouvoir imaginer le mythe de la caverne !
A moins de se vouloir inhumaine la science ne peut pas
être une fin en elle-même. Elle ne peut jamais être que
moyen. Moyen au service des fins de l’homme. La
science est outil. Merveilleux et efficace outil. Mais outil
seulement. Outil au service de l’homme.
Il y a un questionnement préalable à la science et sans
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