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Savoir et croyance sont indissociables. Comment savoir
quelque chose sans y croire ? Comment savoir que la
terre tourne autour du soleil, si je n'y crois pas ? La
science ne pourrait être en marche sans les croyances.
La science serait stérile sans les nombreuses 'croyances
scientifiques' par lesquelles elle commence. Elle ne
pourrait avancer sans cette croyance, provisoire sans
doute, mais croyance quand même, que cache le 'si'
précédant un 'alors' de sa démarche hypothético-déductive.
La sphère de nos croyances
Personne, si 'savant' fut-il, ne pense et n'agit en dehors
de sa sphère de croyances. Cette sphère commence par
se définir pas ses limites. Limites personnelles, limites
spatio-temporelles, limites culturelles. Les obstacles épistémologiques...
Cette sphère des croyances est matricielle. Elle
engendre en quelque sorte des concepts nouveaux et
des représentations inédites et les lance sur le chantier
concurrentiel de l'expérience, les hypothèses, par
exemple, que l'affrontement rationnel va infirmer ou
confirmer. La sphère des croyances a tendance à se
boucler et à se solidifier ce qui signifie sa mort. Elle est
vivante et fertile en restant ouverte sur de nouvelles
expériences, de nouvelles observations, de nouvelles
théories, de nouvelles réflexions. Même après avoir développé
son esprit critique et après avoir fait plusieurs
modifications dans notre sphère de croyance, il est impossible
d’arriver au moment où notre sphère n’a plus
besoin de modifications, où elle est infaillible.
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