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l’objet (de la connaissance) qui doit graviter autour de ce
centre. La connaissance, désormais, donc le sujet,
devient l’absolu. C’est l’objet qui devient relatif à lui et
gravite autour de lui.
Ce renversement consacre l’autonomie radicale du sujet
connaissant. Le possible humain désormais fondé par le
possible humain ! Dogmatisme et scepticisme se dépassent
en criticisme. C’est en même temps le point de
départ de tout idéalisme: un au-delà de la connaissance
est inconnaissable. Un au-delà de la pensée est impensable.
C’est donc le sujet connaissant qui détermine la
connaissance. Et partant l’être-pour-nous, le réel-pournous.
Mais qu’est réellement la connaissance ? Kant est d’accord
avec l’empirisme sur un premier point: toute notre
connaissance commence avec la sensation. Est-ce à dire
qu’elle se réduit à la sensation ? Non. C’est l’échec pour
Hume de fonder une science certaine à partir du postulat
purement empiriste qui éveille Kant de son ‘sommeil
dogmatique’.
Il n’y a de science certaine possible que s’il existe une
réelle causalité. Or Hume montre qu’au strict niveau du
champ d’expérience sensible nous ne découvrons jamais
rien de plus que des juxtapositions et/ou des successions.
Ce que nous appelons ‘causalité’ n’est rien d’autre
que l’habitude de voir associés (en juxtaposition ou en
succession) deux ou plusieurs phénomènes. Ainsi la
‘causalité’ n’est qu’une ‘association’ de fait. Elle n’a ni
nécessité ni objectivité de droit. Mais s’il n’y a plus de
causalité nécessaire, il ne peut y avoir de science
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