ETUDE SUR LES AGENTS SPORTIFS DANS L'UNION ... - KEA
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<strong>KEA</strong> – CDES – EOSE : Etude sur les agents sportifs dans l’Union européenne<br />
PARTIE 3. LA NECESSITE D’UN ENCADREMENT JURIDIQUE<br />
EUROPEEN ?<br />
Cette partie s’interroge sur la nécessité d’un encadrement juridique européen de l’activité d’agent<br />
sportif. Après avoir décrit les instruments communautaires actuels s’appliquant aux activités des agents<br />
sportifs, cette partie analyse en particulier la mesure dans laquelle les réglementations régulant l’activité<br />
des agents sportifs peuvent constituer des barrières à l’activité transfrontalière des agents, en particulier<br />
au travers de l’analyse des problèmes se posant en matière de reconnaissance des qualifications<br />
professionnelles, de droit des contrats, de concurrence, et de libertés de prestation de services,<br />
d’établissement et de circulation.<br />
CHAPITRE 1. LE DROIT COMMUNAUTAIRE ET L’ACTIVITE D’AGENT SPORTIF<br />
Dans ce chapitre nous allons examiner les dispositions du Traité et les directives applicables aux<br />
activités des agents sportifs. Ce sera l’occasion également de faire le point sur la jurisprudence en la<br />
matière et l’interprétation donnée par la Cour de justice européenne.<br />
I. Les dispositions du Traité<br />
L’objet de cette section est de présenter les dispositions du Traité de la Communauté européenne<br />
susceptibles de s’appliquer aux agents sportifs et de faire l’inventaire de la jurisprudence de la Cour de<br />
Justice européenne dans la mise en œuvre des règles du Traité.<br />
1. En matière de liberté de prestation de services et de liberté d'établissement des agents<br />
sportifs au sein de l’UE<br />
L’activité d’agent sportif étant de toute évidence une activité commerciale elle est naturellement<br />
soumise aux principes communautaires de libre prestation des services et de liberté d’établissement<br />
lorsqu’un agent désire exercer de façon occasionnelle ou s’installer dans un Etat membre autre que<br />
celui duquel il est ressortissant.<br />
1.1. Les principes de libre prestation de services et de liberté d’établissement<br />
La liberté de circulation des non-salariés, que sont les agents sportifs, soulève des problèmes<br />
beaucoup plus complexes que ceux liés à la libre circulation des travailleurs salariés. Complexité que<br />
traduisent les dispositions du Traité qui lui sont consacrées (art. 43 à 55 TCE). En effet, elle ne se limite<br />
pas aux activités des personnes physiques mais englobe celles des personnes morales qui leur sont<br />
assimilées pour bénéficier des avantages qu’elle procure aux opérateurs économiques. Elle requiert en<br />
outre l’adoption de mesures appropriées pour écarter les nombreux obstacles qui peuvent entraver sa<br />
réalisation. Il est important de bien cerner les contours des notions de « prestation de services » et<br />
« d’établissement », dans la mesure où cette distinction importante dans les traités et en jurisprudence<br />
conserve tout son intérêt dès lors que leurs régimes juridiques réciproques ne sont pas totalement<br />
unifiés.<br />
Les bénéficiaires de ces libertés sont les ressortissants des 27 Etats membres qui exercent une<br />
profession indépendante de quelque nature qu’elle soit (profession libérale, commerçant, artisan,<br />
exploitant agricole, etc.) et les sociétés qui leur sont assimilées en vue de bénéficier du droit<br />
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