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ETUDE SUR LES AGENTS SPORTIFS DANS L'UNION ... - KEA

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<strong>KEA</strong> – CDES – EOSE : Etude sur les agents sportifs dans l’Union européenne<br />

coopération initiée il y a quelques années par le mouvement sportif et les pouvoirs publics dans le but<br />

d’harmoniser les règles antidopage à l’échelle mondiale 316 . Le processus mis en place pour lutter contre<br />

le dopage pourrait inspirer les acteurs concernés (publics et privés) pour l’élaboration, sous l’égide du<br />

CIO, de règles et/ou de principes déontologiques communs à tous les agents sportifs, quel que soit le<br />

sport concerné. La Commission européenne pourrait être utilement associée à cette démarche.<br />

Il reste qu’une telle démarche est assez lourde. Elle s’explique par l’ampleur et la médiatisation du<br />

phénomène du dopage, qui est un problème commun à tous les sports. Il n’est pas certain que le<br />

« sujet » des agents sportifs soit aussi fédérateur, que ce soit du côté des gouvernements ou de celui<br />

des fédérations sportives. Par ailleurs, à supposer que les différentes parties puissent s’accorder sur<br />

des règles communes, tous sports confondus (ce qui ne va pas de soi), celles-ci ne pourraient de toute<br />

façon lier les Etats que si elles étaient relayées par une convention internationale ratifiée par ces<br />

derniers.<br />

L’encadrement des activités de placement sportif par une Convention de l’Organisation<br />

Internationale du Travail<br />

L’Organisation Internationale du Travail (OIT) est une organisation des Nations Unies qui adopte des<br />

conventions sur une base tripartite (gouvernements-employeurs-employés) qui ont pour objectif<br />

principal de promouvoir des conditions de travail décentes et de protéger les travailleurs à travers le<br />

monde 317 . En théorie, l’adoption d’une convention de l’OIT sur le placement de sportifs professionnels<br />

pourrait constituer un outil utile afin notamment de clarifier les relations entre les agences de placement<br />

(les intermédiaires) et les sportifs, ou encore de prévoir des mécanismes de protection des sportifs<br />

utilisant les services de placement fournis par ces intermédiaires. Une telle convention se justifierait en<br />

raison du caractère international des activités de placement réalisées par les agents sportifs.<br />

L’absence d’un organe international représentant les agents sportifs constitue cependant un obstacle<br />

majeur à l’adoption d’une convention de l’OIT sur les activités de placement de sportifs 318 . Un deuxième<br />

obstacle réside dans le fait que les activités de placement de sportifs sont de nature différente en<br />

fonction des sports considérés. Enfin, il faut également rappeler que l’application de toute convention de<br />

l’OIT suppose sa ratification par les Etats membres, l’efficacité de son application dépendant du<br />

contrôle effectué par les Etats et les acteurs sociaux eux-mêmes.<br />

316 Pour mémoire, on rappellera que c’est à la suite des affaires de dopage qui ont secoué le cyclisme durant l’été 1998 que<br />

le CIO a décidé d’organiser une conférence mondiale sur le dopage (février 1999) réunissant toutes les parties intéressées à<br />

la lutte contre le dopage. A l’issue de cette conférence, il a été décidé de créer une agence mondiale antidopage<br />

indépendante (l’AMA). Celle-ci a vu le jour en novembre 1999. L’AMA a adopté en 2003 un code mondial antidopage qui<br />

constitue aujourd’hui le document de référence pour toutes les organisations sportives et les organismes de lutte contre le<br />

dopage. A ce jour, 193 gouvernements ont signé la Déclaration de Copenhague par laquelle ils manifestent leur intention de<br />

soutenir l’AMA et de reconnaître le code mondial antidopage. Afin d’inscrire le code mondial antidopage dans le droit<br />

international public, fût ensuite élaborée la Convention internationale de l’UNESCO contre le dopage dans le sport. Celle-ci<br />

est entrée en vigueur le 1 er février 2007 et oblige les Etats signataires à prendre des mesures législatives, réglementaires ou<br />

administrative conformes aux principes figurant dans le code mondial de l’AMA.<br />

317 Par exemple les Conventions sur les bureaux de placement payants (C96) et sur les agences d’emploi privées (C181) qui<br />

ont été envisagées dans les parties précédentes de ce rapport. De plus, l’OIT a déjà adopté un certain nombre de<br />

conventions sectorielles, concentrées spécifiquement sur certaines professions ou activités professionnelles, par exemple<br />

les marins, le personnel infirmier, ou le secteur de l’hôtellerie et de la restauration.<br />

318 Une condition sine qua non pour envisager l’adoption de toute convention de l’OIT est, en effet, l’existence d’un<br />

interlocuteur représentatif de la profession concernée au niveau international.<br />

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