PONTS ET VIADUCS

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vée de l'Ive, par suite des résultats fournis p~r les épreuves
du pont de Langon. Dans ces expériences, les diverses
flexions avaient beaucoup plus de régularité dans la grande
travée que dans les petites. Ce résultat ne peut être attribué
qu'à cette circonstance que le fer travaillait dans de meilleures
conditions dans la grande travée~ et la différence
que les calculs n'avaient pu saisir peut être en partie attribuée
à ce que les extrémités qui reposent sur les culées
subissent plus f~cilement un léger déversement; aussi, dans
la détermination de nos ouvertures, après avoir déterminé
les dimensions de manière à réaliser la condition que l'on
avait prise à Langon, nous avons réduit la longueur de fila..
nière à approcher de la réalisation de cette autre condition,
savoir: que le moment de rupture sur les pilès voisines
des culées ne fût pas plus grand que celui d'une autre
piIe quelconque.
La construction d'un pont à voie inférieure présentait
ensuite cette question à rés(mdre : la charpente métallique
sera-t-elle composée de deux, trois ou quatre poutres?
L'étude a démontré que le pont à quatre poutres devait
présenter sur les autres un excédant de dépenses de plus
de 300000 francs; il n'offrait d'ailleurs d'autres avantages
. sérieux que la facilité de remplacer par moitié la poutre
double. intermédiaire, tout en continnant à passer sur
l'autre moitié de cette poutre et sur la poutre de tête, et le
tout sans échafaudage. Orcet échafaudage, qui ne seraprobablement
jamais nécessaire, ne coûterait pas 500000 fI'.
La comparaison entre le pont à trois poutres et celui à
deux poutres a conduit à une compensation presque complète
entre les deux dépenses. On a donc dû se déterminer,
par des raisons de convenànce, et nous avons
choisi le pont à deux poutres, surtout pOl1rles trois motifs
suivants: .
10 Au miJi'8ud'une grande ville comme Bordeaux, l'aspect
d'un pont à deux poutres est pl~lSsatisfaisant;