PONTS ET VIADUCS

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C'est le dernier ouvrage d'art sur lequel on passe en venant
de Paris avant d'entrer en gare Saint-Jean.
Construit pour la traversée de la cale et du quai dont il
porte le nom, dans un des quartiers les plus commerçants
de la ville, il se raccorde à l'amont avec le pont et à l'aval
avec le remblai se terminant à l'alignement des maisons du
quai et compris entre les murs de soutènement bordant les
rues des Terres de Bordes et de Saint-Thibaut.
.Son mode particulier de construction est d'une exécution
rapide et économique; il peut facilement être adopté pour
tous les ouvrages d'art de ce genre, et, depuis, plusieurs
ponts ont été exécutés suivant le même-système.
Le viaduc de Paludate présente deux avantages qu'il
aurait été difficile d'obtenir également avec tout autre
système d'ouvrage en maçonnerie ou en tôles à grandes
portées: - grand débouché, fondations légères.
La circulation du quai de Bordeaux est très-active et
tend à s'accroître tous les jours et surtout aux abords de la
gare du Midi; il fallait ménager la voie publique, la voie de
fer qui dessert le port et laisser la cale aussi libre que possible,
conditions auxquelles on n'aurait satisfait qu'incompIétement
si l'on s'était arrêté à la première idée, de faire
simplement un remblai partant de la culée du pont jusqu'à
l'emplacement de.la gare.
Mais pour donner un grand débouché, il faut des points
d'appui solides; on ne pouvait y songer pour le viaduc de
Paludate, à moins d'exécuter des fondations très-dispendieuses;
de nombreux sondages avaient démontré que le
terrain était d'alluvion, peu consistant et d'une grande profondeur.
C'est donc en cherchant à donner un grand débouché,
tout en étant obligé de répartir' sur la plus grande surface
possible le poids de la construction, qu'on est arrivé à
adopter le système d'ouvrage que représente le viaduc de
Paludate, système qui parut tout d'abord audacieux à cam~ë