DIGITHÈQUE - Université Libre de Bruxelles

PROSE pour des Esseintes.
Exégèse (1)
par Simon ne VERDIN
Le 25 décembre 1954, le professeur Mondor publiait dans le
Figaro littéraire un premier état de Prose pour des Esseintes,
« texte mûri et réservé avant 1884 » C).
E. Noulet avait donc raison de ne pas y voir, comme tant
(1) Exégèse extraite d'un mémoire présenté au Concours universitaire
de Belgique, en 1957, intitulé La signification des variantes dans
quelques poèmes de Stéphane Mallarmé.
C')
Indéfinissable, ô Mémoire,
Par ce midi, ne rêves-tu
L'Hyperbole, aujourd 'hui grimoire
Dans un livre de fer vêtu 1
Car j'installe par la Science
- -
L 'hymne des cœurs spirituels
En l'œuvre de ma patience,
Atlas, herbiers et rituels.
Nous promenions notre visage -
Nous flimes deux! je le maintiens,
- -
Sur maints charmes de paysage.
Aurais-je su dire: les siens!
L'ère d'infinité se trouble
Lorsque, sans. nul motif, on dit
De ce climat que notre double
Inconscience approfondit,
Hyperbole! de ma mémoire
Triomphalement ne sais-tu
Te lever, aujourd 'hui grimoire
Dans un livre de fer vêtu :
Car j'installe, par la science,
L 'hymne des cœurs spirituels
En l'œuvre de ma patience,
Atlas, herbiers et rituels.
Nous promenions notre visage
(Nous flÎmes deux, je le maintiens)
Sur maints charmes de paysage,
o sœur, y comparant les tiens.
L'ère d'autorité se trouble
Lorsque, sans nul motif, on dit
De ce midi que notre double
Inconscience approfondit