DIGITHÈQUE - Université Libre de Bruxelles

LA MÉTÉOROLOGIE À L'HEURE DES SATELLITES ARTIFICIELS 201
On obtiendra ainsi non seulement une plus grande précision
dans la localisation des ballons, qui pourra alors se faire de
nuit comme de jour. A cet égard, signalons que des expériences
sont prévues avec un satellite du type Nimbus qui sera
lancé au cours de la période 1968-70. L'intention est d'étudier,
aux basses latitudes, la circulation de l'air dans la troposphère
et la stratosphère et, plus particulièrement, les courants-jets
subtropicaux ainsi que la migration de l'air à travers l'équateur.
Une dizaine de ballons plafonnant au niveau de 500 mb
(théoriquement ces ballons flottent au niveau où la masse
volumique de l'air est de 0,692 kg m- 3 , c'est-à-dire où la masse
volumique de l'air est égale à celle de l'atmosphère standard
au niveau de 500 mb, mais en raison du poids de l'émetteur
ces ballons flottent en réalité à un niveau un peu inférieur où
la masse volumique est de 0,697 kg_m- 3 ) ont été lancés en mars
1966 de Christchurch (Nouvelle Zélande). Ils sont tous retombés
à la surface de la Terre après quelques jours de vol par
suite du givrage. La plus longue durée de vie fut de 19 jours
seulement. Des efforts pour surmonter l'obstacle du givrage
des ballons sont en cours.
Par contre, les vols à 200 mb furent un succès. Une
cinquantaine de ballons, de 2,50 m de diamètre, gonflés
pour flotter à ce niveau (masse volumique standard de
0,321 kg m- 3 ) ont été lancés d'avril 1966 à février 1967, ils
ne se sont pas écartés de plus de 100 m de ce niveau et ont eu
une durée de vie moyenne de 70 jours. Certains ont tenu l'air
pendant près de 250 jours. Le ballon lancé de Christchurch,
le 18 avril 1966, a plafonné au niveau de 200 mb jusqu'au
4 novembre 1966, date à laquelle il est tombé dans l'Atlantique
Sud, après avoir tourné 17 fois autour de la Terre. Le nombre
de ballons plafonnant à 30 mb, lancés à ce jour, est trop
faible pour que l'on puisse considérer l'expérience comme
concluante à ce niveau. La durée de vie de ces ballons semble
être beaucoup plus courte que celle des ballons plafonnant à
200 mb vraisemblablement en raison de l'action destructrice
de l'ultraviolet solaire sur l'enveloppe. D'autre part, il est
beaucoup plus difficile de découvrir les fuites d'un très gros
ballon (4 m de diamètre à 30 mb) que celles d'un ballon plus
petit (l,50 m de diamètre à 500 mb). Un ballon lancé de
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