DIGITHÈQUE - Université Libre de Bruxelles

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deux documents, on constate que les valeurs minimales de
la température coïncident fort bien avec les masses nuageuses.
De plus, comme la température diminue linéairement en fonction
de l'altitude dans la troposphère, on peut à l'aide de
cette carte d'isothermes estimer l'altitude des sommets des
nuages.
Enfin les données radiométriques recueillies par TIROS-7
(1963-64) sur l'intensité du rayonnement infrarouge atmosphérique
dans la bande d'absorption de l'anhydride carbonique,
centrée sur la longueur d'onde de 15 p., ont permis
d'étudier le champ de la température de la stratosphère
moyenne [2J. L'intensité de cette émission en fonction de
l'altitude présente un maximum prononcé entre les niveaux
de 30 et 20 mb. Une étude conlparative a d'ailleurs montré
que les températures, déduites des mesures de l'énergie infrarouge
élnise dans la bande d'absorption de 15 p., concordent
avec les températures de la couche comprise entre 30 et 20 mb,
obtenues à l'aide des radiosondages. C'est pourquoi on a utilisé
ces données radiométriques de TIROS-7 pour mettre en évidence
les réchauffements qui se produisent dans la stratosphère
en hiver et au printemps; par exemple, les trois réchauffements
qui ont eu lieu en 1963 dans la stratosphère subantarctique et
antarctique du 26 juillet au 13 août (voir figure 18), du 28 août
au 20 septembre et du 14 au 21 novembre.
Combinées avec les données des radiosondages de température,
les mesures radiométriques effectuées de satellites météorologiques
fournissent des renseignements précieux sur le
refroidissement différentiel de l'air et l'énergétique de l'atmosphère
[7J. A la figure 19, la ligne en traits interrompus représente
l'écart (exprimé en mètres) par rapport à la moyenne
zonale de l'épaisseur de la couche isobare 1 000-100 mb le long
du parallèle de 40 0
N entre le méridien de 180 0
et 40 0 'N, le
pr décembre 1959. Les mouvements de l'air étant quasi statiques,
cette épaisseur est proportionnelle à la température
absolue moyenne de cette couche. Là où la courbe est au-dessus
de l'axe des abscisses, il fait plus chaud que là où la courbe
se trouve au-dessous de cet axe. La ligne en trait continu
représente l'écart (exprimé en 10- 3 cal cm- 2 min- 1 ) par rapport
à la moyenne zonale du rayonnement infrarouge émis
par l'atmosphère le long du même parallèle entre les mêmes