DIGITHÈQUE - Université Libre de Bruxelles

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BIBLIOGRAPHIE 281
d) une proposition de loi déposée au Sénat le 24 février 1964 et
ultérieurement rejetée contenait le principe de la déductibilité des cotisations
syndicales du revenu imposable. Cette idée fut reprise en
décembre 1965 par la F.G.T.B. qui intégra la revendication dans son
programme économique et social présenté au Congrès du parti.
3° Les avantages aux seuls syndiqués ne sont pas le fait exclusif de
la vie sociale belge. D'autres pays européens: les Pays-Bas, la République
fédérale allemande et l'Autriche, ont adopté des systèmes analogues.
Une description des régimes en vigueur ainsi que des circonstances dans
lesquelles ils ont été adoptés précède, pour chaque pays, l'analyse de
l'attitude des fédérations patronales et des organisations syndicales 11
l'égard de l'instauration des avantages réservés.
4° En guise de conclusions, li. Spitaels et D. Klaric tentent de déterminer
l'influence exacte de l'état actuel des relations paritaires sur
l'adoption de la prime syndicale. Les profondes mutations intervenues
dans les rapports entre employeurs et salariés ont peu à peu conduit
à des modifications de la forme et du contenu des conventions collectives.
La fonction du négociateur est devenue plus spécialisée. Le fossé
se creuse entre les délégués syndicaux généralement bien informés et
les travailleurs. Une manière de retenir les salariés au sein des organisations
syndicales consiste à multiplier les avantages matériels à leur
intention, ce qui implique toutefois un renforcement des finances syndicales
...
Nous ne pouvons que féliciter les auteurs de cet ouvrage pour leur
travail remarquablement structuré et complet. Nous sommes convaincus
que la lecture de cette brillante étude intéressera non seulement les
dirigeants du monde du travail mais également tous ceux qui désirent
être informés des problèmes du travail.
Eliane RUELENs,
Attachée de recherches
au Centre national de Sociologie
du Droit social.
Guy SPITAELS et Simone LAMBERT, L'Année sociale 1966, Institut de Sociologie
de l'Université Libre de Bruxelles, Bruxelles, 1967.
Voici sept ans déjà que G. Spitaels et S. Lambert nous présentent,
avec rigueur, le panorama annuel de la réalité sociale belge.
Suivant un plan devenu classique, l'ouvrage aborde successivement
la vie législative, la vie paritaire, la vie syndicale et les programmes
sociaux, le visage social de l'Europe, l'emploi et le chômage. Suffisamment
importante pour illustrer la page de couverture, la grève des
ouvrières de Herstal ne doit pas, néanmoins, masquer l'existence des
autres faits.
Quelle que soit la nature des alliances gouvernementales, l'assurance
maladie s'inscrit toujours au premier plan de la vie législative. Les
auteurs complètent l'inventaire des mesures arrêtées par le gouvernement
Vanden Boeynants-De Clerck par une interrogation sur les perspectives
de la nouvelle formule d'engagement des médecins. Les autres lois envisagées
portent, notamment, sur: les pensions de retraite, l'intégration de
la troisième semaine de vacances dans le régime légal de vacances des