DIGITHÈQUE - Université Libre de Bruxelles

356 ANDRÉ POUSSET
gie, pression, résistance, inertie, mouvement (changement,
locomotion). L'exécutant y est traité comme une masse douée
d'inertie, point éventuel d'application de forces représentant les
dirigeants, pensés comme les moteurs de l'entreprise. Ces
modèles sont de conception déterministe et laissent donc peu de
place aux phénomènes aléatoires.
Cette conceptualisation en langage énergétique peut déboucher
sur la recherche de systèmes normatifs sans tension, sans
friction, sans frottement. Le modèle recherché est une mécanique
bien lubrifiée.
2. Le langage de la cybernétique
L'approche cybernétique considère l'entreprise comme un
système de centres de passage ou de traitement d'information
reliés en un réseau. L'état d'un tel réseau est défini par ses
qualités de négentropie (information) parallèles aux entropies
qui définissent éventuellement l'état énergétique du système
[6, 7].
La cybernétique tente de parler un nouveau langage.
D'esprit opérationaliste, elle n'étudie que l'aspect comportemental
des organismes. De plus, elle offre une méthode pour
réduire la complexité extrême des systèmes biologiques ou
sociaux, complexité due non seulement au nombre immense
des éléments actifs interconnectés mais à l'aspect aléatoire de
ces interactions - nous en reparlerons plus loin.
L'approche empirique de Simon -
Les modèles psycho-sociologiques énergétiques
et le problème des variables
La difficile applicabilité des principes classiques d'organisation
structurelle ouvre aujourd'hui la voie au développement
d'une véritable science de la commande.
Simon a judicieusement critiqué ces principes, nous
l'avons vu, et, en les qualifiant de « proverbes )J, il a souligné
combien on pouvait trouver autant de partisans de ces principes
que de défenseurs de leurs négations [28].
En conséquence, il propose d'analyser empiriquement la
réalité de l'entreprise, afin de mieux pouvoir en assurer la
oommande par après, en termes de relations de covariation ou