DIGITHÈQUE - Université Libre de Bruxelles

BmLIOGRAPHIE 479
des pays en voie de développement une plus grande stabilité politique
et économique, des réformes agraires et fiscales ainsi que des programmes
sociaux favorisant des investissements économiques productifs.
M. Malcolm Subhan, dans Southeast Asia at the United Nations
Conference on Trade and Development (pp. 137-150), est d'avis que
l'indépendance politique des anciennes colonies n'entraîne pas leur libération
écinomique vis-à-vis de l'ancienne métropole. En vue d'améliorer
et de favoriser l'indépendance économique des nations décolonisées, la
Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement
réclame une nouvelle division du travail et prévoit de nouvelles bases
de production et d'échange en faveur des pays en voie de développement.
L'assistance des pays industrialisés peut être particulièrement efficace
en cas de chute soudaine des exportations, résultant de la chute des
prix sur les marchés internationaux, et en cas d'amoindrissement à
long terme du pouvoir d'achat des pays en voie de développement. La
Conférence des Nations Unies décide également que les relations économiques
entre nations seront basées sur le respect des principes d'égalité
et de souveraineté des Etats ainsi que sur les principes de non-intervention
et d'autodétermination de tous les peuples dans leurs affaires intérieures.
M. Jean Weiller s'intéresse aux Liens entre les plans ou programmes
de développement et les conditions de participation aux échanges internationaux
(pp. 151-163). Il croit que « l'appel à l'aide extérieure doit
permettre de rectifier en théorie et en pratique les formules trop générales
relatives aux combinaisons de facteurs les plus appropriés pour
ces économies sous-développées» (p. 152). Selon lui, « il faut mettre
au point les procédures de la négociation internationale pour une coordination
des investissements, programmes et plans de développement
selon une stricte définition de la coopération économique intergouvernementale»
(p. 162).
M. Lê Thânk Khôi traite d'Education et développement en Asie
orientale (pp. 165-172). Il estime que l'éducation joue un rôle important
dans la croissance économique. Aujourd'hui, dans les pays du Sud-Est
asiatique, l'éducation doit permettre l'intégration nationale, créer un
milieu favorable à la modernisation et servir à la formation de cadres
économiques, techniques et administratifs. L'éducation doit enfin être
planifiée en fonction du développement économique et social.
M. C. J. L. Bertholet, dans Community Development in the « Land
of the Free» (pp. 173-191), se préoccupe du développement communautaire
de la Thaïlande, seul pays de l'Asie du Sud-Est qui n'ait pas subi
la domination coloniale. On s'efforce actuellement d 'y créer un système
d'extension agricole et d'y encourager l'industrialisation. Quatre facteurs
sont responsables de l'insuccès du développement communautaire
en Thaïlande: I O le manque de coopération, de coordination et de collaboration
parmi les différentes agences de développement; 2° l'incapacité
de faire un usage approprié des énergies cachées et des ressources de
la population rurale; 3° l'absence de lien entre le programme général
de développement imposé par le Gouvernement et les besoins ressentis
par la population; 4° la lente ouverture d'esprit du peuple thaïlandais.
En fait, pour réussir le programme de développement communautaire,
les techniciens devraient être bien formés et posséder d'amples connaissances
concernant les coutumes et traditions locales.
M. Harry J. Benda étudie Le problème de la décolonisation en Indo-