DIGITHÈQUE - Université Libre de Bruxelles

LA MÉTÉOROLOGIE À L 'HEURE DES SATELLITES ARTIFICIELS 177
du satellite. Ce satellite, une sphère de 50 cm de diamètre,
pesant 9,8 kg, était muni de deux cellules sensibles à la lumière
visible, montées derrière deux fenêtres circulaires aménagées
de part et d'autre de la sphère, à 45° de l'axe de rotation du
satellite. Cette première expérience a montré qu'il est possible
d'obtenir d'un satellite des photographies de nuages de bonne
qualité, capables de fournir des indications utiles aux prévisionnistes.
Un satellite d'un tout autre genre, l'Explorer 7, fut lancé
par les Etats-Unis, le 13 octobre 1959. A bord de ce satellite,
il y avait, entre autres, quatre radiomètres sphériques omnidirectionnels,
constitués chacun de deux hémisphères en
argent, exposés de part et d'autre du véhicule au rayonnement
de la Terre et du Soleil. Chaque hémisphère était monté sur
un miroir de manière à le protéger du rayonnement émis par
le satellite. Chacun de ces radiomètres était recouvert d'une
mince couche absorbante, de telle sorte que le premier absorbait
le rayonnement visible et infrarouge, le deuxième, le
rayonnement infrarouge venant de la Terre (longueur d'onde
supérieure à 3 11-), le rayonnement du Soleil et le rayonnement
visible venant de la Terre étant réfléchis, le troisième absorbait
seulement le rayonnement du Soleil, tout en réfléchissant le
rayonnement infrarouge de la Terre et le quatrième, identique
au troisième, mais muni d'un écran le protégeant du rayonnement
solaire direct. Ce dernier radiomètre a permis de séparer
le rayonnement solaire direct du rayonnement solaire réfléchi
par la Terre. A l'aide des données de ce satellite, il a été possible
d'étudier les termes du bilan radiatif de la Terre. Nous
mentionnerons plus loin quelques résultats remarquables tirés
de données de ce genre (fig. 19).
Le pr avril 1960 fut lancé, par les Etats-Unis, le premier
d'une série de dix satellites, les TIROS (Television and Infra­
Red Observation Satellite), dont le lancement fut échelonné
Sur six années, de 1960 à 1965. Le dernier TIROS, TIROS-10,
fut mis sur orbite le 2 juillet 1965. Les satellites TIROS ont
prouvé d'une manière concluante que le satellite artificiel est
un outil météorologique capable de fournir des informations
utiles au service public et à la recherche en météorologie.
TIROS-1 a la forme d'un carton à chapeau de 48 cm de
haut et de 106 cm de diamètre pesant 122 kg. Sa surface latérale