DIGITHÈQUE - Université Libre de Bruxelles

298 E. NOULET
propos de toute notion, l'enregistrement de l'imprévu et l'ana
lyse des modifications contrôlables qui s'y appliquent.
Quelquefois, il donne à penser par le seul fait de poser de&
questions:
Si toutes choses sont des signes P
Si le changement d'une chose est une chose P
Si la simultanéité des choses est une chose P (p. 381)
J'aimerais faire un sort, pour ce qu'elle contient de poésie
potentielle, de philosophie implicite et de blâme indirect, à
cette réflexion, au demeurant assez simple, du moins dans son
apparence:
Après tout, c'est manque d'imagination liée et d'attention que
d'avoir besoin de contes, de voyages et d'extraordinaire quand il
suffit de regarder pour changer l'ordinaire en merveilleux. Et ainsi
de la curiosité mystico-métaphysique. (p. 378)
Il est évident aussi que tout ce qui concerne le langage et
les mots sont des critiques qui vont bien au-delà de la signification
des termes eux-mêmes: ainsi du mot hasard
Tout ce qui m'est donné est hasard, avant examen
Tout ce qui n'est pas hasard le devient quand l'examen remonte
assez en deça.
Le non-hasard est ce qui peut s'exprimer en langage d'acte. (but,
fin, moyens, cause) (p. 384)
ainsi du mot infini :
Le terme d'infini doit disparaître si l'on veut ne conserver que des
notations de pouvoir (virtuel) sans ambiguïté ni confusion entre
elles. Ceci exige que l'image d'actes et celle de résultat d'actes
soient... (inachevé)
« L'infini» est du « sur place» (p. 399)
Un long passage différencie les « opérations mentales
réelles et les opérations mentales virtuelles», examinant à
quelles conditions les unes et les autres sont soumises et à quels
résultats elles conduisent (p. 400). Même genre de substitution
clans le processus suivant:
Il s'agit d 'observer le changement d'intuition en abstraction = de
présence en pouvoir direct, et de pouvoir direct en pouvoir symbolique.