DIGITHÈQUE - Université Libre de Bruxelles

BIBLIOGRAPHIE 477
Dans ce travail clair, consciencieux et original, Jacques Vanderlinden
démontre avec brio qu'il existe en Europe occidentale entre le XIIIe et
le XlX e siècle un concept de code applicable à l'ensemble des idées qui
se manifestent pendant cette période. Son ouvrage est appelé à rendre
de grands services à tous les spécialistes de droit comparé et d'histoire
du droit.
Pierre SALMON.
De l'indépendance politique à la liberté économique et à l'égalité sociale
en Asie du Sud-Est, Colloque tenu à Bruxelles les 25, 26 et
27 novembre 1964, dans « Collection du Centre d'étude du Sud-Est
asiatique », 4, Editions de l'Institut de Sociologie de l'Université
Libre de Bruxelles, 1966, 266 pages.
M. Pierre Feldheim souligne dans son allocution d'accueil (pp. 11-14)
la difficulté de sensibiliser une partie de l'opinion publique aux problèmes
du Sud-Est asiatique. Il rappelle que le but de ce colloque est
d'ouvrir un large débat sur la dynamique de l'évolution économique et
sociale de l'Asie du Sud-Est depuis la décolonisation. Son objectif est
d' « arriver à définir ce que les pays du Sud-Est asiatique attendent de
leur développement socio-économique, tenter de l'exprimer sous forme
de buts à atteindre, et dresser l'inventaire sommaire des moyens qu'ils
comptent employer afin de pouvoir en déduire une stratégie et une
tactique aussi productives que possible pour l'assistance technique que,
dans la mesure de nos ressources limitées, nous voudrions leur accorder»
(p. 14).
M. Hugh Tinker, dans Approches towards Independence of Countries
in Southeast Asia (pp. 15-24), estime que la Grande-Bretagne a accordé
aux pays asiatiques une indépendance politique inconditionnelle. La
base de Singapour n'est actuellement maintenue que conformément au
désir de la Malaisie.
M. Hemen Ray, dans Communist Influence on the Social and Political
Developments in Southeast Asia (pp. 25-47), rappelle que les communistes
du Sud-Est asiatique ont établi des contacts permanents avec les
communistes russes après la révolution de 1917. Mais les partis communistes
du Sud-Est asiatique ont connu des destins différents. C'est
ainsi que le premier parti communiste de cette région, le parti indonésien,
était très puissant vers 1920 alors que le parti communiste vietnamien
ne fut fondé en Chine du Sud qu'en 1930 et que le parti communiste
birman ne fut créé que peu avant la seconde guerre mondiale.
« De façon générale, l'influence des partis communistes semble avoir été
principalement politique et économique. Politique, du fait de l'accent
mis par les communistes chinois sur la lutte anti-impérialiste qui eut
une résonance énorme dans tous les pays sous tutelle. Economique, du
fait que, indépendamment des sacrifices que cela comporte, les pays
communistes, Chine, Corée du Nord, Viet-Nam du Nord ... furent dans
l'ensemble à peu près les seuls à faire démarrer leur économie » (p. 47).
M. Günther Doeker, dans Federalism, Human Rights and the Protection
of Minorities in South and South East Asia (pp. 49-62), démontre
que le fédéralisme est principalement issu des réalités historiques, économiques
et sociologiques. (( Ainsi, en Malaisie, non seulement la dualité
ethnique militait en faveur d'une constitution fédérale mais encore le
fait que les Chinois détiennent la puissance économique, les Malais