DIGITHÈQUE - Université Libre de Bruxelles

BIBLIOGRAPHIE 467
vastes et lorsqu'il manœuvra avec une habileté consommée, entre les
Grandès Puissances, pour fonder l'Etat Indépendant du Congo )) (p. 189).
M. Georges Despy analyse A propos du droit urbain de Louvain au
xnt' siècle, l'exemple de la « ville)) de Wavre (pp. 191-205). L'auteur
estime que, contrairement aux vues de Pirenne, Wavre est « une ville
sortie d'un village)) et que c'est dans un contexte à la fois rural, artisanal
et commercial qu'il faut situer vers 1200 la formation d'un burgus.
En 1222, Wavre reçut le droit de Louvain mais ne devint jamais une
véritable ville puisque « le duc de Brabant garda toujours ses droits
«( hautains )) sur la franke ville qui n'accéda jamais à l'autonomie administrative
et financière)) (p. 205).
M. Robert Devleeshouwer s'intéresse à L'opinion publique et les
revendications belges à la fin de la première guerre mondiale (1918-
1919) (pp. 207-238). Dès la fin de 1918, la presse belge revendique les
anciens territoires belges (rive gauche de l'Escaut, nord du Limbourg et
enclave de Maestricht) occupés par les Hollandais en 1839. Toutefois, les
dirigeants du mouvement flamand et les socialistes s'opposent à cette
politique expansionniste. L'intérêt belge se porte également sur le Luxembourg
séparé de la Belgique en 1839. Mais les prétentions belges se
heurtent à la France. D'autre part, aucun mouvement populaire ne se
manifeste au Luxembourg pour un retour à la Belgique; le 28 septembre
1919, la population luxembourgeoise se prononcera par référendum
pour le maintien de la grande-duchesse sur le trône et pour l'union
économique avec la France. La presse belge se préoccupe, enfin, du problème
des cantons de l'Est, détachés en 1815 au profit de la Prusse.
L'opinion belge se montre assez indifférente à ces revendications malgré
les appels d'une partie de la presse. A la Conférence de la Paix de 1919,
la Belgique, puissance secondaire, n'obtient que des satisfactions
mineures. On lui accorde les seuls territoires de Moresnet et des cercles
d'Eupen-Malmédy et de Saint-Vith.
M. Jean Dhondt, dans Les femmes et la première Internationale en
Belgique (pp. 239-250), cherche à connattre le rôle des femmes dans les
premières phases du mouvement ouvrier. A part quelques cas isolés, le
monde masculin de l'Internationale paratt hostile à la femme en tant
que militante. « On ne rencontre pas, à quelque niveau que ce soit, des
femmes dans les organismes directeurs de la première Internationale, et
je n'en ai -même trouvé que très rarement parmi les membres des sections))
(p. 244). Mais le rôle des femmes se situe sur un autre plan :
elles sont avant tout les compagnes courageuses et dévouées des grands
militants socialistes.
Mme Renée Doehard rédige une Note à propos d'un point de méthode
sur l'histoire économique du haut moyen tige (pp. 251-266). Pour cet
auteur, « l'existence dans la société occidentale des Ville et rxe siècles de
marchands en service auprès de certains puissants, qui les protègent et
leur assurent une situation fiscale privilégiée, ne constitue pas une structure
commerciale nouvelle d'abord; elle n'est pas, en outre, de nature
telle qu'on puisse légitimement en induire des hypothèses sur l'état
quantitatif des transactions et de la classe marchande dans cette société.
On ne peut pas plus voir dans la présence de marchands du Palais à la
Cour le Louis le Débonnaire la marque d'une régression, que celle d'un
renouveau économique carolingien)) (p. 266).
M. J .-B. Duroselle envisage Personnalités et sociétés dans la naissance
des idéologies (pp. 267-274) et retient que « l'homme individuel est