DIGITHÈQUE - Université Libre de Bruxelles

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selon un certain ordre »; ses membres « gardent leur individualité, mais
se lient, pour un certain temps, de façon psychique aux autres )).
Examinant plus particulièrement le et les publics du périodique,
l'auteur se penche surtout sur les différents aspects de l'évolution de
ce moment psychologique qui détermine la conscience du « nous » de ses
membres composants et qui fait que ces collectivités humaines (dont
Groth, en tentant d'en établir une typologie, démontre en même temps
les multiples articulations et différenciations intérieures) rétroagissent
de façon plus ou moins puissante et décisive sur leur objet.
Passant, dans l'analyse de l'action des formations sociales les plus
influentes sur la vie de la presse, de celles à caractère d' « agglomération»
à celles qui accusent une organisation et une structuration très nettes,
Groth, après avoir examiné brièvement les rapports entre la presse et,
d'une part, les « communautés» (formations nées de conditions naturelles),
d'autre part, les « sociétés» (formations nées d'une volonté
d'association en vue d'un objet déterminé et rationnel), consacre une
étude approfondie à la signification que prend la presse pour le parti
politique. Le parti politique qui tient à la fois de la « communauté »
et de la « société », est la formation qui, par sa volonté de conquérir
le pouvoir social, tend à se servir directement ou indirectement de la
façon la plus efficace de la presse périodique. L'auteur définit la position
qu'occupe la presse officielle et officieuse à l'intérieur de l' « appareil »
du parti, l'examine à travers ses implications spirituelles (la déontologie
du journalisme engagé forme un objet de préoccupation particulière),
économiques, juridiques, administratives, et dresse un relevé des types
de rapports qui s'établissent en général entre le parti et la presse dans
son ensemble, qu'elle soit ou non assujettie à ses doctrines.
Les rapports entre la presse et les formations sociales s'insèrent,
sous de multiples articulations et interférences, dans un cadre plus
vaste qui est celui des relations de la presse avec les systèmes culturels.
La description de ces interrelations qui sont nées et qui naissent
continuellement entre la presse écrite et les grands systèmes culturels
dont se compose la société contemporaine, embrasse la totalité des voies
par lesquelles se réalise la diffusion dans le public, la Pu blizi Uit, par la
presse, de l'activité socio-culturelle humaine.
Différents centres d'intérêt sont cependant dégagés par l'auteur
dans les divers domaines et traités d'une façon particulièrement
exhaustive:
En ce qui concerne les relations Etats-presse, cette description (qui
débouche souvent sur la méditation) implique en tout premier lieu le
problème de l' accessi'bili té (sous son aspect juridique et poli tique) au
public de tout phénomène culturel par la voie du périodique, c'est-à-dire
le problème de la liberté de la presse.
Dans le domaine de l'économie, cette même problématique de la
liberté se présente avec un autre dénominateur, mais de façon non
moins aiguë.
Quant au systèm'e culturel de la technique, ses relations avec III
presse s'établissent principalement sur le plan de la réalisation matérielle
objective de l 'œuvre journalistique, tandis que, pour les sciences et
les arts, le problème majeur consiste dans la question du volume et de la
forme appropriée de la Publizitllt de leurs créations.
Les rapports entre la presse et la religion «( les Eglises ») revêtent
un caractère spécifique, étant donné qu'ils relèvent de l'apostolat.