DIGITHÈQUE - Université Libre de Bruxelles

LA MÉTÉOROLOGIE À L 'HEURE DES SATELLITES ARTIFICIELS 173
rable du réseau aérologique actuel résulterait de l'introduction,
sur une plus grande échelle, de la pratique des radiosondages
à bord de ces navires. Il faudra, en outre, créer sept nouvelles
stations océaniques fixes dans les mers australes et équiper une
centaine de navires marchands et, si possible, de bateaux de
pêche, en vue de leur permettre d'effectuer des observations
en altitude.
La densité minimale de stations continentales et océaniques
à l'échelle de la planète, prescrite par le plan de la
Veille météorologique, est indispensable si l'on veut tirer tout
le parti possible des renseignements fournis par les satellites.
Ce faisant, on espère obtenir un système global d'observation
capable de détecter les grands courants atmosphériques et de
suivre les grands traits de leur évolution.
Il va toutefois de soi que ce n'est pas par les quelques améliorations,
énumérées ci-dessus, qu'on parviendra à explorer
l'atmosphère au-dessus des vastes régions continentales inhabitées
et au-dessus des étendues océaniques, bien plus grandes,
situées en dehors des routes maritimes et aériennes. Heureusement,
de nouveaux moyens d'observation, déjà mis au point
ou à l'étude, permettront de combler ces lacunes. En premier
lieu, les stations automatiques sur les terres inhabitées et les
bouées météorologiques, ancrées ou flottantes, permettront de
combler les lacunes du réseau des observations en surface. En
deuxième lieu, les ballons à plafonnement feront connaître non
seulement les courants atmosphériques à des niveaux prédéterminés,
mais aussi les valeurs que prennent, à ces niveaux,
d'autres paramètres météorologiques, la température de l'air
par exemple. En troisième lieu, les fusées météorologiques,
capables d'explorer les couches les plus élevées et les radiosondes
parachutées d'avions de reconnaissance météorologique
ou de ballons à plafonnement, compléteront les données aérologiques
en fournissant des profils verticaux des variables d'état
de l'atmosphère (pression atmosphérique, température et
degré hygrométrique de l'air). Enfin, en quatrième lieu, les
satellites météorologiques qui, d'une manière irréfutable, ont
montré qu'ils étaient capables de fournir une image saisissante
et fidèle des situations atmosphériques à l'échelle du
globe.
Pour créer un réseau d'observation capable d'explorer à