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Corrigé des exercices - Dunod

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188<br />

On en déduit que lim |f(x)| = lim |f(x)| = +∞.<br />

x→+∞ x→−∞<br />

On peut trouver en particulier A > 0 tel que |x| ≥ A implique |f(x)| 1. La fonction f est<br />

continue. Comme elle ne s’annule pas sur les intervalles ] − ∞, −A] et [A,+∞[, elle y garde<br />

un signe constant. On en déduit que f a pour limite −∞ ou +∞ en −∞ et en +∞.<br />

Montrons que f ne peut pas avoir même limite en −∞ et en +∞. Supposons par exemple que<br />

lim f = lim f = +∞. Pour tout réel A f(0), f prend sur [0,+∞[ <strong>des</strong> valeurs supérieure<br />

−∞ +∞<br />

à A, par définition de la limite, donc prend la valeur A par le théorème <strong>des</strong> valeurs intermédiaires.<br />

Ainsi f([0,+∞[) contient [f(0),+∞[. On montre de même que f(] − ∞,0])<br />

contient [f(0),+∞[. Toutes les valeurs de ]f(0),+∞[ sont prises deux fois par f, ce qui<br />

contredit son injectivité.<br />

On a donc lim f = −∞ et lim f = +∞ ou le contraire. Dans les deux cas, la fonction f<br />

−∞ +∞<br />

prend, pour tout A ∈ R, <strong>des</strong> valeurs supérieures à A et <strong>des</strong> valeurs inférieures à A, donc<br />

elle prend la valeur A d’après le théorème de valeurs intermédiaires. Ainsi f(R) = R, f est<br />

surjective et donc bijective de R sur R.<br />

Exercice 19.19<br />

Montrons pour commencer que, si f n’est pas strictement monotone, il existe (a,b,c) ∈ R 3<br />

tel que<br />

a < b < c et f(b) max(f(a),f(c) ou f(b) min(f(a),f(c).<br />

On démontre la contraposée et on suppose donc que, pour tout (a,b,c) ∈ R 3 tel que<br />

a < b < c, f(b) est entre f(a) et f(c).<br />

Fixons deux éléments a et c de R vérifiant a < c. Supposons que f(a) < f(c).<br />

• Considérons deux réels x et y tels que a < x < y < c.<br />

Par hypothèse, f(x) est entre f(a) et f(c) et comme f(a) < f(c), on a f(a) < f(x) < f(c).<br />

De même, f(y) est entre f(x) et f(c) et comme f(x) < f(c), on a f(a) < f(x) < f(y) < f(c).<br />

Ceci montre que f est strictement croissante sur [a,c].<br />

• Considérons maintenant deux réels u et v tels que a < c < u < v.<br />

Par hypothèse, f(c) est entre f(a) et f(u) et comme f(a) < f(c), on a nécessairement<br />

f(a) < f(c) < f(u). De même, f(u) est entre f(c) et f(v) et comme f(c) < f(u), on a<br />

f(a) < f(c) < f(u) < f(v). Ceci montre que f est strictement croissante sur [c,+∞[. On<br />

démontre de même que f est strictement croissante sur ] − ∞,a].<br />

Ainsi, f est strictement croissante sur R.<br />

Si f(a) > f(c), on considère −f qui vérifie la même propriété que f. On démontre que −f<br />

est strictement croissante et donc f strictement décroissante.<br />

Maintenant on suppose que f est continue et injective et on démontre qu’elle est strictement<br />

monotone. On raisonne par l’absurde. D’après ce qui précède, il existe un triplet<br />

(a,b,c) tel que f(b) ne soit pas entre f(a) et f(c). Supposons par exemple que f(a) < f(c).<br />

Si f(b) < f(a) < f(c), le théorème <strong>des</strong> valeurs intermédiaires permet d’affirmer qu’il existe<br />

a ′ ∈ ]b,c[ tel que f(a ′ ) = f(a). Comme a ′ ≠ a, cela contredit l’injectivité de f.<br />

Si f(a) < f(c) < f(b), c’est la valeur f(c) qui est prise deux fois.<br />

Le cas f(c) < f(a) se traite de la même manière. Dans tous les cas, on aboutit à une<br />

contradiction et le résultat est démontré.

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