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La notion de denrées alimentaires - Université d'Avignon et des ...

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les plantes avant leur récolte ne constituent pas <strong>de</strong>s aliments, quand bien même lesdites plantes sont<br />

nutritives <strong>et</strong> saines 792 , comme les plantes céréalières, les plantes condimentaires, les plantes à épices,<br />

les plantes à féculents, les plantes fruitières, les plantes potagères, les plantes oléagineuses,… ou les<br />

plantes sucrières.<br />

Si bien que si les produits dřorigine végétale <strong>et</strong> les produits issus <strong>de</strong> leur transformation peuvent être<br />

considérés comme <strong>de</strong>s produits <strong>alimentaires</strong> en soi dès le début <strong>de</strong> leur production, en revanche pour<br />

ce qui est <strong>de</strong>s produits végétaux bruts, encore faut-il pour quřils puissent être <strong>alimentaires</strong>, quřils soient<br />

consommables en lřétat, ou suite à une préparation en vue <strong>de</strong> la consommation humaine allant au-<strong>de</strong>là<br />

<strong>de</strong> leur seule culture.<br />

Vérifions ce quřil en est pour les <strong>de</strong>nrées animales ou dřorigine animale (§2).<br />

§2 . LES DENREES ANIMALES ET D’ORIGINE ANIMALE<br />

132. Les <strong>de</strong>nrées d’origine animale issues d’animaux vivants - Parmi ces <strong>de</strong>nrées 793 , existent donc<br />

celles qui sont dřorigine animale, <strong>et</strong> qui à lřinstar <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nrées dřorigine végétale sont <strong>de</strong>s produits<br />

<strong>alimentaires</strong> à part entière, produits qui <strong>de</strong>viennent même <strong>de</strong>s substances contenues dans dřautres<br />

produits davantage élaborés.<br />

A lřimage <strong>de</strong>s œufs qui font lřobj<strong>et</strong> <strong>de</strong> normes <strong>de</strong> commercialisation spécifique 794 dans le cadre <strong>de</strong><br />

792 BOIS D., Les plantes <strong>alimentaires</strong> chez tous les peuples <strong>et</strong> à travers les âges : histoire, utilisation, culture, Editions Rive Droite, 1996, 637 p.<br />

793 ▪ En 2006 les Français ont ach<strong>et</strong>é <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nrées animales ou dřorigine animale à hauteur <strong>de</strong> 242 grammes par jour <strong>et</strong> par personne pour un total <strong>de</strong> 48<br />

milliards, soit 4,8% <strong>de</strong> leur budg<strong>et</strong> total (pourcentage <strong>de</strong>ux fois moindre en quřen 1960).<br />

▪ Parmi les dépenses dřaliments hors <strong>de</strong>ssert, la vian<strong>de</strong> représente à elle seule 57% <strong>de</strong>s achats (vian<strong>de</strong>s <strong>de</strong> boucherie <strong>et</strong> abattage : 24% ; préparations à<br />

base <strong>de</strong> vian<strong>de</strong> : 23,5% ; vian<strong>de</strong>s <strong>de</strong> volailles : 9,5%). Et si ces dépenses ont baissé <strong>de</strong>puis 1960, hormis pour les préparations à base <strong>de</strong> vian<strong>de</strong> qui ont<br />

elle gagné 13 points, toujours est-il que les achats <strong>de</strong> vian<strong>de</strong> sont plus importants que les achats <strong>de</strong> poisson. Ces <strong>de</strong>rniers représentent en eff<strong>et</strong> 17% <strong>de</strong>s<br />

dépenses dřaliments hors <strong>de</strong>ssert (contre 8% en 1960) : 11,4% pour les poissons <strong>et</strong> produits <strong>de</strong> la mer préparés (qui ont connu une hausse <strong>de</strong> près <strong>de</strong> 9<br />

points <strong>de</strong>puis 1960), <strong>et</strong> 5,5% pour les produits <strong>de</strong> la pêche (qui son restés stables). Vian<strong>de</strong>s <strong>et</strong> poissons ne laissent que peu <strong>de</strong> places aux autres <strong>de</strong>nrées<br />

animales ou dřorigine animale, les œufs ne représentant que 2,1% <strong>de</strong>s dépenses dřaliments hors <strong>de</strong>ssert contre 4,9% en 1960.<br />

Source : INSEE Première, Le repas <strong>de</strong>puis 45 ans : moins <strong>de</strong> produits frais, plus <strong>de</strong> plats préparés, INSEE, septembre 2008, 4 p.<br />

794 ▪ Ainsi selon lřannexe XIV <strong>de</strong> lř« OCM unique », existent <strong>de</strong>ux catégories dřœufs : les œufs <strong>de</strong> catégorie A ou « œufs frais », qui sont eux-mêmes<br />

classés en fonction <strong>de</strong> leur poids ; les œufs <strong>de</strong> catégorie B qui eux ne sont livrés quřà lřindustrie alimentaire (dans quel cas ils ne sont pas <strong>de</strong>s aliments en<br />

soi, mais <strong>de</strong>s substances <strong>alimentaires</strong>) ou non alimentaire (dans quel cas ils ne sont pas <strong>de</strong>s aliments). - Annexe XIV <strong>de</strong> lř« OCM unique ».<br />

▪ V. sur les œufs : NATHIER-DUFOUR N., Les œufs <strong>et</strong> les ovoproduits, Educagri, 2005, 78 p.<br />

▪ Lřœuf entier a un apport calorique <strong>de</strong> 160 calories pour 100 g (358 kcal/100 g <strong>de</strong> jaune dřœuf ; 50 kcal/100 g <strong>de</strong> blanc dřœuf). Il se caractérise par : sa<br />

richesse en protéine (œuf entier : 12,5% ; jaune dřœuf : 15,8% ; blanc dřœuf : 12%) ; sa richesse en lipi<strong>de</strong>s (œuf entier : 11,5% ; jaune dřœuf : 31,4% ; blanc<br />

dřœuf : 0,2%) ; son faible apport en gluci<strong>de</strong>s (œuf entier : 0,6 ; jaune dřœuf : 0,6% ; blanc dřœuf : 0%) ; sa richesse en fer, vitamine A, B2, B6 <strong>et</strong> D.<br />

CHAPITRE 1 - 179<br />

LA DESTINATION NUTRITIVE INTRINSEQUE

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