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La notion de denrées alimentaires - Université d'Avignon et des ...

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SECTION I . L’APPORT DE NUTRIMENTS, IMPERATIF INHERENT A UNE INGESTION<br />

RAISONNABLE<br />

<strong>La</strong> mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> vie aidant (travail féminin 128 , civilisation du bureau 129 , augmentation<br />

considérable <strong>de</strong>s loisirs 130 ,…), notre rapport avec lřaliment est en pleine mutation : son mo<strong>de</strong> dřachat a<br />

évolué, sa consommation est <strong>de</strong> plus en plus déstructurée 131 .<br />

Pourtant c<strong>et</strong>te situation ne doit pas nous faire oublier que lřaliment reste encore un « tisseur » <strong>de</strong> liens<br />

sociaux. Nos repas peuvent être <strong>de</strong>s instants privilégiés <strong>de</strong> partage, <strong>de</strong> communication, en perm<strong>et</strong>tant<br />

<strong>de</strong> nouer à table autour d'un plat ou d'un bon verre <strong>de</strong> vin 132 toutes sortes <strong>de</strong> relations entre les<br />

mangeurs.<br />

Et à son tour c<strong>et</strong>te dimension <strong>de</strong> lřaliment ne doit pas nous faire occulter que le fait <strong>de</strong> manger est avant<br />

toute chose physiologiquement indispensable pour lřHomme.<br />

Car ce <strong>de</strong>rnier a besoin <strong>de</strong> nutriments pour vivre.<br />

Et seul lřaliment lui en offre la possibilité (§1), tout en lui perm<strong>et</strong>tant par la même <strong>de</strong> contribuer au<br />

fonctionnement optimal <strong>de</strong> son organisme (§2).<br />

128 Les activités <strong>alimentaires</strong> domestiques sont prises en charge par 80% <strong>de</strong>s femmes mais elles cherchent <strong>de</strong> plus en plus à s'en libérer : « la<br />

transmission intergénérationnelle <strong>de</strong>s savoirs culinaires se réduit <strong>et</strong> les femmes <strong>de</strong>s jeunes générations savent moins faire la cuisine. Le modèle alimentaire<br />

<strong>de</strong> la maîtresse <strong>de</strong> maison <strong>et</strong> <strong>de</strong> la mère au foyer s'estompe dans les classes aisées <strong>et</strong> moyennes au profit d'un modèle <strong>de</strong> femme égale <strong>de</strong> l'homme » -<br />

LAMBERT JL., LAMBERT A., FRIANT-PERROT M., GUILLOTREAU P., CHEVASSUS-LOZZA E., <strong>La</strong> gouvernance <strong>de</strong> l'alimentation, 20ème anniversaire du<br />

Conseil National <strong>de</strong> lřAlimentation, 15 février 2005, p. 5<br />

129 V. FISCHLER C., L'homnivore, op. cit, pp. 183-186<br />

130 De nos jours, les dépenses consacrées à l'alimentation ne cessent <strong>de</strong> se réduire dans le budg<strong>et</strong> <strong>de</strong>s Français au profit notamment <strong>de</strong>s loisirs,<br />

transports ou autres dépenses <strong>de</strong> santé (V. INSEE, Fiches thématiques, INSEE, 2006, 71 p. ; INSEE, Le commerce en 2004. Hausse <strong>de</strong> l'activité hors<br />

alimentation, Insee Première, n°1023, juin 2005, 4 p. ; INSEE, <strong>La</strong> consommation <strong>de</strong>s ménages en 2004, une croissance soutenue par les TIC, le logement<br />

<strong>et</strong> les transports, Insee Première, juill<strong>et</strong> 2005, n°1033, 4 p.).<br />

Si bien quřen France le coefficient du budg<strong>et</strong> alimentaire nřest plus que <strong>de</strong> 21% (dépenses hors domicile comprises).<br />

131 Si auparavant trois repas jalonnaient la journée, avec souvent un goûter en sus, aujourdřhui c<strong>et</strong>te rigidité traditionnelle laisse place à une souplesse<br />

accrue : repas sautés, suppressions d'un plat dans la séquence, simplifications du repas du soir, horaires irréguliers sont <strong>de</strong> plus en plus fréquents.<br />

132 « <strong>La</strong> consommation <strong>de</strong> boissons alcoolisées <strong>et</strong> <strong>de</strong> certains produits <strong>alimentaires</strong>, perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> créer <strong>de</strong>s temps <strong>de</strong> sociabilité, <strong>de</strong>s occasions collectives. Il<br />

agit comme un lubrifiant social, c’est-à-dire un moyen <strong>de</strong> lever les inhibitions naturelles <strong>de</strong> l'individu, d'effacer provisoirement les barrières dressées par les<br />

usages, les réticences, les difficultés <strong>de</strong> la communication. Mais à plus forte dose, il <strong>de</strong>vient désintégrateur ». - FISCHLER C., L'homnivore, op. cit., p. 83<br />

CHAPITRE 1 - 38<br />

LE RAISONNABLE, CRITERE DETERMINANT DE LA DESTINATION NUTRITIVE

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