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La notion de denrées alimentaires - Université d'Avignon et des ...

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Certes nous ne pouvons faire <strong>de</strong> ces partisans les boucs-émissaires dřun phénomène auquel<br />

finalement ils ne contribuent que partiellement, peut-être dřailleurs <strong>de</strong> manière plus que minoritaire 1650 ,<br />

lřinsécurité alimentaire ayant <strong>de</strong>s causes bien insidieuses.<br />

Mais tout au moins <strong>de</strong>vons-nous leur rappeler que quelques soient les données temporelles 1651 <strong>et</strong><br />

Dřune part dans lřattente dřune meilleure acceptation <strong>de</strong> ces produits par les consommateurs américains. Dřautre part dans la mesure où c<strong>et</strong>te technologie<br />

nřa pas été acceptée chez leurs partenaires commerciaux <strong>et</strong> principalement européens. Car lřAESA a estimé dans son avis <strong>de</strong> juill<strong>et</strong> 2008 (Avis (15 juill<strong>et</strong><br />

2008) sur la sécurité <strong>de</strong>s aliments, santé <strong>et</strong> bien-être <strong>de</strong>s animaux <strong>et</strong> impact environnemental <strong>de</strong>s animaux issus du clonage par transfert <strong>de</strong> noyau <strong>de</strong><br />

cellules somatiques ainsi que <strong>de</strong> leur progéniture <strong>et</strong> <strong>de</strong>s produits obtenus à partir <strong>de</strong> ces animaux - [En ligne] Disponible<br />

sur ‹http://www.efsa.europa.eu/cs/BlobServer/Scientific_Opinion/sc_op_ej767_animal_cloning_en,1.pdf?ssbinary=true›) quřeffectivement le bien-être <strong>et</strong> la<br />

santé <strong>de</strong> ces animaux clonés sembleraient être même supérieurs à celui <strong>de</strong>s animaux dřélevage traditionnel. Mais quřen revanche <strong>de</strong>s incertitu<strong>de</strong>s<br />

subsistent dans lřévaluation <strong>de</strong>s risques associés au clonage, seules les populations porcine <strong>et</strong> bovine pouvant faire lřobj<strong>et</strong> <strong>de</strong> données pertinentes,<br />

incertitu<strong>de</strong>s qui sont dřautant plus gran<strong>de</strong>s que lřexpérience a montré lřexistence <strong>de</strong> pathologies graves <strong>et</strong> fréquentes chez le jeune animal cloné, <strong>et</strong> que les<br />

données disponibles quant à un possible impact négatif sur lřenvironnement étaient elles aussi insuffisantes. Et lřAESA a même confirmé sa position initiale<br />

à lřoccasion <strong>de</strong> sa déclaration <strong>de</strong> juin 2009.<br />

Tandis quřentre temps, ce rej<strong>et</strong> <strong>de</strong> ce clonage était confirmé sur le plan éthique, au travers <strong>de</strong> lřavis du 16 janvier 2008 du Groupe Européen dřEthique <strong>de</strong>s<br />

Sciences <strong>et</strong> <strong>de</strong>s Nouvelles Technologies sur les aspects éthiques du clonage animale à <strong>de</strong>s fins <strong>alimentaires</strong> (Avis (16 janvier 2008) n°23 sur les aspects<br />

éthiques du clonage sur la production alimentaire [En ligne] Disponible sur : ‹http://ec.europa.eu/european_group_<strong>et</strong>hics/activities/docs/opinion23_en.pdf›) :<br />

pour le groupe européen, il nřexiste « pas d'arguments convaincants qui pourraient justifier la production d'aliments à partir d'animaux clonés <strong>et</strong> <strong>de</strong> leur<br />

progéniture ».<br />

Mais jusquřà quand ces positions tranchées vont-elles perdurer ?...<br />

1650 Effectivement c<strong>et</strong>te insécurité alimentaire provient également, parmi une multitu<strong>de</strong> dřautres causes :<br />

- du gaspillage : 30% <strong>de</strong>s produits <strong>alimentaires</strong> en vente dans les supermarchés sont en eff<strong>et</strong> j<strong>et</strong>és, dřoù lřapparition <strong>de</strong>s « déchétariens », phénomène qui<br />

ne cesse <strong>de</strong> gagner <strong>de</strong> lřampleur, par idéologie pour certains (luttes contre la société <strong>de</strong> consommation), par nécessité pour le plus grand nombre (V.<br />

ROCHER C., Les glaneurs <strong>de</strong> poubelles chassent le gaspillage en récupérant ce qui est consommable, Midi Libre, 6 avril 2009). Et les supermarchés ne<br />

sont pas les seuls à gaspiller, loin <strong>de</strong> là même puisquřau niveau <strong>de</strong>s ménages, selon une enquête réalisée par lřObservatoire Bruxellois <strong>de</strong> la<br />

Consommation Durable, en 2001 « le gaspillage alimentaire s'élevait à 7,6% en poids <strong>de</strong> la poubelle ménagère, dont 3,1% <strong>de</strong> produits périmés <strong>et</strong> 4,5% <strong>de</strong><br />

produits entamés. Les campagnes <strong>de</strong> 2004 montrent une diminution en poids <strong>de</strong> la fraction "fraîchement gaspillés" (<strong>de</strong> 30,4 kg par ménage <strong>et</strong> par an à 23,1<br />

kg par ménage <strong>et</strong> par an) <strong>et</strong> une augmentation en pourcentage en poids <strong>de</strong> la fraction <strong>de</strong> produits entamés (<strong>de</strong> 4,5% à 5,6%) dans la poubelle ménagère.<br />

Les produits entamés sont principalement (plus <strong>de</strong> 80% du flux): les plats cuisinés : 33%, le pain : 28%, les fruits <strong>et</strong> légumes: 22%. Les principaux aliments<br />

périmés sont les fruits <strong>et</strong> légumes frais (plus <strong>de</strong> 60% en moyenne) ».<br />

- dřun régime alimentaire irresponsable : il ne faut pas occulter que quelques 265 millions <strong>de</strong> tonnes <strong>de</strong> vian<strong>de</strong> sont produites annuellement pour seulement<br />

0,1% <strong>de</strong> mangeurs privilégiés qui consomment annuellement la bagatelle <strong>de</strong> 100 kg <strong>de</strong> vian<strong>de</strong> par personne. Et si une telle consommation est bien au-<strong>de</strong>là<br />

<strong>de</strong> ce quřexige notre organisme <strong>et</strong> sřavère même être néfaste pour la santé, elle sřaccompagne également dřautres eff<strong>et</strong>s délétères. Car ce bétail<br />

consomme 60% <strong>de</strong> la production mondiale <strong>de</strong> céréales soit la bagatelle <strong>de</strong> 670 millions <strong>de</strong> tonnes qui échappent donc à la consommation humaine, occupe<br />

78% <strong>de</strong>s terres agricoles mondiales soit tant dřhectares qui ne peuvent <strong>de</strong> ce fait être consacrés à la production <strong>de</strong> <strong>de</strong>nrées.<br />

Et que dire lorsque nous apprenons quřil faut 25 000 litres dřeau pour produire 100 g <strong>de</strong> bœuf alors que nombre <strong>de</strong> populations nřont pas dřeau potable<br />

pourtant fondamentale pour leur survie ? Ou bien encore quřil faut 17 cal <strong>de</strong> nourriture végétale pour produire 1 cal <strong>de</strong> bœuf ? (V. BUI D., Frères humains,<br />

<strong>de</strong>venez végétariens !, Le Nouvel Observateur, 8 mai 2008 - [En ligne] Disponible sur :<br />

‹http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p2270/articles/a374222-fr%C3%A8res_humains_<strong>de</strong>venez_v%C3%A9g%C3%A9tariens_.html›)<br />

1651 ▪ Dans son ouvrage « <strong>La</strong> nourriture <strong>de</strong>s français. De la maîtrise du feu aux années 2030 », le scientifique Pierre FEUILLET propose cinq scénarios<br />

pour notre alimentation en 2030. Des scénarios qui sont une extrapolation, nul ne pouvant présager <strong>de</strong> lřavenir, mais qui se basent néanmoins sur les<br />

connaissances scientifiques actuelles. Cřest ainsi quřil estime que dřici là notre assi<strong>et</strong>te pourrait être fortement influencée par :<br />

1. « <strong>La</strong> construction du meilleur <strong>de</strong>s mon<strong>de</strong>s par la science ». Les matières premières actuellement variables selon les lieux, les saisons, les races pour les<br />

animaux, le cépage pour le vin, auront une saveur constante par un ajout maîtrisé <strong>de</strong> substances appropriées ; A la graisse <strong>de</strong>s animaux pourra être<br />

substituée <strong>de</strong>s graisses végétales prétendument meilleures pour la santé <strong>de</strong>s mangeurs ; Les animaux clonés <strong>et</strong> les produits en étant issus seront<br />

commercialisés du fait <strong>de</strong> leur innocuité.<br />

2. « Un alimentation protectrice <strong>de</strong> la santé, en conformité avec les prescriptions <strong>de</strong>s pouvoirs publics ». Les besoins spécifiques <strong>alimentaires</strong> <strong>et</strong><br />

nutritionnels <strong>de</strong>s individus pourront être déterminés à partir du génome humain, un profil alimentaire optimal pouvant alors être déterminé pour toutes les<br />

étapes <strong>de</strong> la vie en fonction <strong>de</strong> ce génome <strong>et</strong> <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> vie passés, présents ou à venir. Ainsi la carte Vitale pourra se muter en carte Vitaliment, le<br />

mé<strong>de</strong>cin indiquant au patient mangeur les aliments quřil <strong>de</strong>vra ingérer, <strong>de</strong>s contrôles inopinés (test sanguins) pouvant même voir le jour aux fins <strong>de</strong><br />

déterminer si le régime alimentaire a bien été respecté, <strong>de</strong>s taxes ou au contraire une baisse <strong>de</strong> cotisations à la sécurité sociale pouvant sřen suivre.<br />

3. « Des produits <strong>alimentaires</strong> imposés par l’impérialisme agro-industriel ». Les industriels profiteront <strong>de</strong> la mise au point <strong>de</strong> molécules stimulant <strong>de</strong> manière<br />

CONCLUSION - 403

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