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Impacts sanitaires du bruit

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II) IMPACTS SANITAIRES DU BRUIT<br />

II-1) BRUIT ET AUDITION<br />

Ce chapitre présente des rappels physiologiques sur le fonctionnement de l’oreille et traite<br />

des pathologies de l’oreille liées au <strong>bruit</strong>.<br />

Au terme de son évolution, le système auditif humain a acquis des caractéristiques<br />

impressionnantes. Il est capable de détecter des déplacements de molécules d’air cent fois plus<br />

petits que le diamètre d’un atome d’hydrogène (soit 10 -12 m) et des puissances acoustiques de l’ordre<br />

de 10 -18 Watt, sa sélectivité en fréquence atteint 1/200 d’octave et sa précision à la localisation d’une<br />

source sonore dans le plan horizontal est de l’ordre <strong>du</strong> degré.<br />

De telles performances s’accompagnent cependant d’une certaine fragilité : les ambiances sonores<br />

que l’on rencontre dans l’environnement professionnel et récréatif peuvent être extrêmement<br />

agressives et altérer temporairement (fatigue auditive) ou définitivement (perte auditive) la fonction<br />

auditive. L’oreille est la cible privilégiée des <strong>bruit</strong>s et le lieu d’élection des traumatismes sonores.<br />

C’est dans l’oreille interne que se trouvent les structures sensorielles qui transforment les stimuli<br />

acoustiques en messages nerveux.<br />

II-1-1) Rappels physiologiques sur le fonctionnement de l’oreille<br />

Les sons que nous percevons sont généralement caractérisés par leur hauteur ou leur fréquence en<br />

Hertz (Hz) et leur intensité en décibel (dB).<br />

La fréquence d'un son pur dépend <strong>du</strong> nombre de vibrations par seconde de l'onde sonore. Ces<br />

vibrations sont captées par le pavillon de l'oreille et se propagent à travers le con<strong>du</strong>it auditif<br />

jusqu'au tympan qui délimite l'oreille externe de l'oreille moyenne. Les fréquences dites de la<br />

gamme conversationnelle sont généralement comprises entre 250 et 4000 Hz. Il est admis que la<br />

plus petite fréquence perceptible par l'oreille humaine correspond environ à 16 Hz et la plus grande<br />

fréquence à environ 20 kHz.<br />

La membrane tympanique se met à vibrer sous l'impact de l'onde sonore et transmet les vibrations<br />

(la pression acoustique) à la cochlée [oreille interne] par l'intermédiaire de la chaîne des osselets<br />

[oreille moyenne] qui les amplifie. Il existe un réflexe acoustique, appelé réflexe stapédien, qui a<br />

pour rôle de protéger la cochlée lors de sur-stimulations sonores (>80 dB), mais il n’est efficace que<br />

pour des fréquences inférieures à 2 kHz. Une défaillance de ce réflexe, soit à la suite d’une rupture<br />

<strong>du</strong> muscle stapédien - qui peut être causée par un traumatisme de l’oreille moyenne, qu’il s’agisse<br />

AFSSE – <strong>Impacts</strong> <strong>sanitaires</strong> <strong>du</strong> <strong>bruit</strong> – Etat des lieux, indicateurs <strong>bruit</strong>-santé – mai 2004– p 145

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