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Impacts sanitaires du bruit

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On distingue deux grandes catégories de descripteurs de <strong>bruit</strong> :<br />

- les descripteurs énergétiques intégrés qui prennent en compte le cumul des <strong>bruit</strong>s sur une période<br />

donnée - le jour, la nuit, 24 heures ou plus (ex. : LAeq et ses dérivés comme le Lden, Lnight, Lday,<br />

Levening) et permettent donc de caractériser une exposition de long terme. Les acousticiens (spécialistes<br />

<strong>du</strong> <strong>bruit</strong> et <strong>du</strong> son) ont au fil <strong>du</strong> temps construit des indicateurs utilisant des pondérations définies<br />

arbitrairement, censées représenter la gêne ressentie <strong>du</strong> fait des émissions sonores, laquelle varie selon le<br />

moment de la journée et le type de sources. L’indicateur Lden (pour « day, evening, night »), qui donne<br />

plus de poids au <strong>bruit</strong> le soir (on ajoute 5 dB à la valeur mesurée, de 18 à 22h) et la nuit (+10 dB de 22h<br />

à 6h) retenu par la directive européenne n° 2002/49/EC, est de plus en plus utilisé.<br />

- les descripteurs événementiels (ex. : SEL et Lmax), caractérisent un événement sonore considéré<br />

isolément et prennent en compte la caractéristique d’émergence forte de certains <strong>bruit</strong>s (tels ceux émis<br />

au passage des avions). Le Lmax qui mesure la valeur maximale <strong>du</strong> niveau sonore est le plus utilisé sur<br />

le plan international. Il peut être exprimé en deux unités dB(A) ou PNdB. Le PNdB prend en compte le<br />

fait que certaines fréquences émises par les <strong>bruit</strong>s d’avions sont considérées comme plus gênantes ; il<br />

applique ainsi une pondération en fréquence un peu différente <strong>du</strong> dB(A).<br />

3- Comment est ressentie l’exposition au <strong>bruit</strong> par la population ?<br />

Le <strong>bruit</strong> figure parmi les nuisances majeures ressenties par les Français dans leur vie quotidienne et<br />

leur environnement de proximité. Dans les agglomérations de plus de 50 000 habitants, le <strong>bruit</strong> est placé<br />

devant l’insécurité et la pollution quand il s’agit de hiérarchiser les problèmes les plus préoccupants de<br />

leur quartier ou de leur commune (étude INSEE octobre 2002).<br />

Pourtant, le <strong>bruit</strong> ne semble pas considéré, à travers les enquêtes, comme un problème d’environnement<br />

saillant. Ainsi, selon le baromètre de l’IRSN sur l’opinion sur les risques et la sécurité, si les Français<br />

étaient en 2002, 25 % à penser que l’effet de serre est le problème d’environnement le plus préoccupant,<br />

ils n’étaient qu’à peine 2 % à penser la même chose à propos des nuisances sonores, loin derrière la<br />

pollution de l’air (18,5 %), la destruction des forêts (14 %) ou la diminution de la couche d’ozone<br />

(11,5 %).<br />

L’opinion à l’égard <strong>du</strong> <strong>bruit</strong> est donc paradoxale : les indivi<strong>du</strong>s attribuent une valeur importante et<br />

croissante au droit à la tranquillité sonore dans leur cadre de vie mais dans les enquêtes d’opinion, le<br />

<strong>bruit</strong> n’occupe qu’une place mineure en tant que problème d’environnement. Pourtant, les problèmes de<br />

voisinage <strong>du</strong>s aux <strong>bruit</strong>s sont nombreux.<br />

4- Quels sont les différents types d’impact <strong>du</strong> <strong>bruit</strong> ?<br />

En matière d’effets biologiques et <strong>sanitaires</strong> à l’exposition au <strong>bruit</strong>, la variabilité entre les indivi<strong>du</strong>s<br />

semble importante. Ces effets sont nombreux et variés.<br />

a- Effets auditifs<br />

On sait depuis longtemps que l’exposition au <strong>bruit</strong> à niveau élevé peut être très nocive pour l’audition.<br />

Cela a été clairement démontré pour certaines professions exposées. Un niveau sonore prolongé de<br />

l’ordre de 85 dB(A) est susceptible d’entraîner à la longue une atteinte de l’oreille. Une exposition<br />

ponctuelle à un niveau de <strong>bruit</strong> élevé con<strong>du</strong>it à une fatigue auditive avec une sensation de surdité,<br />

réversible en quelques heures. C’est la multiplication de ces épisodes de fatigue qui con<strong>du</strong>it à la<br />

destruction des cellules réceptrices au niveau de l’oreille interne. Cette surdité ne sera alors plus<br />

récupérable et deviendra définitive. Les surdités d’origine professionnelle constituent une des premières<br />

causes de maladie professionnelle.<br />

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