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Impacts sanitaires du bruit

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soit situés à l’intérieur de bâtiments comportant des locaux à usage d’habitation ou destinés à un<br />

usage impliquant la présence prolongée de personnes, l’arrêté fixe des valeurs minimales<br />

d’isolement à respecter entre le local d’émission et le local de réception ; en outre, les valeurs<br />

maximales d’émergence ne peuvent être supérieures à 3 dB dans les octaves normalisées de 125 Hz<br />

à 4 000 Hz.<br />

L’exploitant doit par ailleurs établir une étude de l’impact des nuisances sonores comportant : (1)<br />

l’étude acoustique ayant permis d’estimer les niveaux de pression acoustique, tant à l’intérieur qu’à<br />

l’extérieur des locaux, et sur le fondement de laquelle ont été effectués, par l'exploitant, les travaux<br />

d'isolation acoustique nécessaires ; (2) la description des dispositions prises pour limiter le niveau<br />

sonore et les émergences aux valeurs fixées par le présent décret, notamment par des travaux<br />

d’isolation phonique et l’installation d'un limiteur de pression acoustique.<br />

Cette étude doit être complétée, en cas de contiguïté avec un tiers, par un certificat d’isolement<br />

acoustique établi par un organisme agréé pour la mesure de <strong>bruit</strong> en milieu de travail (seul cas pour<br />

lequel un agrément est exigé). Les établissements existants doivent être conformes aux dispositions<br />

réglementaires depuis le 17 juillet 1999.<br />

La mise en œuvre de cette réglementation sur le terrain est difficile, comme le montre l’étude<br />

réalisée par les DDASS et DRASS d’Ile-de-France dans les discothèques : lors de la campagne<br />

2000-2001, seulement 9 établissements sur 18 contrôlés avaient réalisé leur étude de l’impact des<br />

nuisances sonores ; 7 d’entre eux (39%) ont présenté un dépassement de la valeur de 105 dB(A)<br />

alors qu’en 1998 (préalablement à l’entrée en vigueur <strong>du</strong> décret n° 98-1143), 10 établissements sur<br />

les 18 dépassaient 105 dB(A), ce qui signifie que la publication <strong>du</strong> décret n’a que très légèrement<br />

contribué à diminuer les niveaux sonores dans les discothèques (DDASS et DRASS d'Ile-de-France,<br />

2002).<br />

En outre, le niveau de crête de 120 dB, dont le dépassement n’est pas sanctionné dans le décret n°<br />

98-1143, n’est pratiquement jamais respecté.<br />

Malgré une information auprès des exploitants de discothèques par les DDASS, les syndicats de la<br />

profession et les médias, la réglementation est rarement appliquée spontanément. Elle est vécue<br />

comme une contrainte et non comme un moyen de protection de la santé <strong>du</strong> public et de<br />

préservation de la tranquillité <strong>du</strong> voisinage.<br />

AFSSE – <strong>Impacts</strong> <strong>sanitaires</strong> <strong>du</strong> <strong>bruit</strong> – Etat des lieux, indicateurs <strong>bruit</strong>-santé – mai 2004– p 63

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