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Impacts sanitaires du bruit

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Comment évaluer la réaction totale ?<br />

Une autre question centrale posée par la multiexposition au <strong>bruit</strong> concerne la réaction totale des<br />

personnes exposées. Bien qu'habituellement un nombre non négligeable de personnes se trouvent<br />

dans cette situation et que ces <strong>bruit</strong>s fassent partie <strong>du</strong> "paysage sonore", la compréhension des<br />

processus à l'origine des réactions indivi<strong>du</strong>elles dans ces environnements complexes reste encore<br />

très limitée et leur prédiction encore très imparfaite.<br />

Évaluer la réaction totale, notamment en termes de gêne, soulève ainsi de multiples questions<br />

relatives :<br />

- à la pertinence même <strong>du</strong> concept de gêne totale ainsi qu’aux processus ou stratégies<br />

indivi<strong>du</strong>els visant à agréger les effets des différentes sources de <strong>bruit</strong> perçues ;<br />

- aux méthodologies d'évaluation de la gêne totale ;<br />

- à la modélisation de la gêne totale, tant sont nombreux les modèles possibles ; la<br />

gêne pouvant être exprimée soit à partir de variables purement acoustiques (modèles<br />

psychophysiques), soit à partir de variables de perception (modèles perceptuels) ou bien une<br />

combinaison de ces variables.<br />

A la lumière de travaux récents, il ne semble pas y avoir actuellement de consensus sur un modèle<br />

permettant d'évaluer la gêne totale <strong>du</strong>e à la combinaison de plusieurs sources de <strong>bruit</strong>. Certains<br />

modèles proposés relèvent de la psychophysique et évaluent la gêne totale en fonction de variables<br />

acoustiques, d'autres modèles évaluent la gêne totale en fonction de variables de perception. Selon<br />

certains auteurs (Job S. et Hatfield J., 2000) (Nilsson M.E. et Berglund B., 2001), ces modèles ne<br />

s'appuient pas ou de façon insuffisante sur la connaissance des processus psychologiques<br />

(perceptuel et cognitif) participant à la formation de la gêne, mais sont plutôt des constructions<br />

mathématiques de la gêne totale.<br />

Ils ne tiennent pas compte non plus des combinaisons temporelles (time patterns) des différentes<br />

sources de <strong>bruit</strong> (nombre d'événements sonores, degré de superposition parmi les <strong>bruit</strong>s). De ce fait,<br />

ces modèles ne sont pas en accord avec les réactions subjectives mesurées dans des environnements<br />

sonores multi-sources.<br />

II-4-2-3) Améliorations des réglementations portant sur les multiexpositions<br />

Actuellement, sur le plan réglementaire, mais aussi dans les cartes de <strong>bruit</strong>, les sources de <strong>bruit</strong> ne<br />

sont prises en compte que de façon séparée (même si la notion de <strong>bruit</strong> ambiant préexistant a été<br />

intro<strong>du</strong>ite récemment dans la réglementation française), ce qui laisse pour l'instant sans réponse la<br />

question <strong>du</strong> niveau global (valeur limite) à ne pas dépasser tenant compte de la nature, mais aussi<br />

des interactions possibles entre les différentes sources de <strong>bruit</strong>.<br />

AFSSE – <strong>Impacts</strong> <strong>sanitaires</strong> <strong>du</strong> <strong>bruit</strong> – Etat des lieux, indicateurs <strong>bruit</strong>-santé – mai 2004– p 191

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