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Impacts sanitaires du bruit

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II-4-3-2) Interaction <strong>bruit</strong> - température ambiante dans notre vie quotidienne<br />

Dans la vie de tous les jours, le confort global dépend de plusieurs paramètres environnementaux<br />

tels que le <strong>bruit</strong>, la température ambiante, l’humidité, la luminosité ou encore les odeurs. Le <strong>bruit</strong> et<br />

la température ambiante interagissent très souvent, comme dans le cas <strong>du</strong> conditionnement d’air ou<br />

de la ventilation forcée. En fait, le <strong>bruit</strong> généré par le conditionneur d’air limite très souvent le désir<br />

des occupants d’un local d’utiliser ce moyen pour obtenir une température confortable. La même<br />

interaction entre niveau de <strong>bruit</strong> et climat ambiant peut s’appliquer dans le cas de l’ouverture d’une<br />

fenêtre sur une rue bruyante afin d’apporter un peu de fraîcheur dans une pièce.<br />

Dans la plupart des études, l’approche <strong>du</strong> confort a été réalisée en jouant sur un seul paramètre à la<br />

fois et non en manipulant simultanément les divers facteurs environnementaux. On est donc en droit<br />

de se demander quel est le degré d’applicabilité de telles démarches analytiques volontairement<br />

bornées. Dans une étude récente, Pellerin et Candas ont fait varier simultanément la température<br />

ambiante et le <strong>bruit</strong> ambiant, en associant l’augmentation de l’un des deux paramètres à la<br />

diminution de l’autre (Pellerin N. et Candas V., 2003a, 2003b). Ainsi, le début de l’exposition à<br />

laquelle étaient soumis les sujets d’expérience était réalisé soit à la thermoneutralité mais en<br />

ambiance bruyante (<strong>bruit</strong> rose de 85 dB(A)), soit en condition de silence relatif (35 dB(A)) mais à<br />

une température ambiante soit froide (14 ou 19°C), soit chaude (34 ou 29°C). Puis, les sujets<br />

avaient la possibilité de modifier l’un ou l’autre de ces paramètres ambiants en sachant qu’une<br />

diminution <strong>du</strong> <strong>bruit</strong> ambiant entraînerait une modification de la température ambiante en s’écartant<br />

de la thermoneutralité ou qu’un retour d’une température froide ou chaude vers la thermoneutralité<br />

serait associée à une augmentation <strong>du</strong> <strong>bruit</strong> ambiant.<br />

Les modifications apportées étaient limitées en nombre (seulement six modifications au cours de la<br />

1 re heure) puis les sujets étaient exposés passivement pendant une heure aux conditions résultant <strong>du</strong><br />

dernier réglage effectué.<br />

Par cette manipulation simultanée des deux paramètres physiques, les auteurs ont pu tester les<br />

préférences des sujets face à une situation qui ne peut jamais être parfaitement confortable. Parmi<br />

les résultats obtenus, il apparaît que c’est le paramètre « inconfortable » <strong>du</strong> début de l’exposition<br />

qui est jugé globalement et sur l’ensemble de l’exposition, comme étant le plus désagréable. Ainsi,<br />

si la température ambiante est fortement écartée de la thermoneutralité au départ de l’expérience,<br />

c’est la contrainte thermique qui sera jugée comme étant globalement la plus forte, quelles que<br />

soient les modifications apportées ensuite par le sujet lui-même. Lorsque la condition est fortement<br />

bruyante au départ, c’est le <strong>bruit</strong> qui sera considéré comme étant le principal perturbateur ambiant.<br />

AFSSE – <strong>Impacts</strong> <strong>sanitaires</strong> <strong>du</strong> <strong>bruit</strong> – Etat des lieux, indicateurs <strong>bruit</strong>-santé – mai 2004– p 201

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