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Impacts sanitaires du bruit

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III-2) AMELIORATIONS DES TECHNIQUES ET PROCEDURES<br />

III-2-1) Les critères d'un bon indicateur d’exposition au <strong>bruit</strong><br />

Les indicateurs acoustiques à choisir pour caractériser l'exposition des populations au <strong>bruit</strong> doivent<br />

présenter plusieurs qualités. Les trois principaux critères à prendre en compte sont les suivants :<br />

- Validité, c’est-à-dire des indicateurs présentant une relation robuste avec les effets <strong>du</strong> <strong>bruit</strong> sur la<br />

santé et le bien être, que cela concerne le degré de sévérité de ces effets sur une personne ou leur<br />

fréquence d'apparition dans la population. On doit préférer les indicateurs acoustiques qui montrent<br />

une bonne corrélation statistique avec les différents effets <strong>du</strong> <strong>bruit</strong> sur la santé, même si ces derniers<br />

montrent une variabilité interpersonnelle très large. En effet, aux niveaux de <strong>bruit</strong> faibles, certaines<br />

personnes expriment des difficultés et à l'inverse, aux niveaux très forts, certaines personnes<br />

montrent une résistance inatten<strong>du</strong>e aux atteintes <strong>du</strong> <strong>bruit</strong>. Lorsque cette corrélation statistique<br />

existe, on peut obtenir une bonne prévision des effets d'un niveau de <strong>bruit</strong> donné sur la population et<br />

sur sa santé. Cela permet des propositions de niveaux seuils ou valeurs-limites à respecter pour<br />

protéger la santé de la plus grande partie de la population.<br />

- Applicabilité pratique, c’est-à-dire la facilité de mesurer le <strong>bruit</strong> existant ou de le prévoir dans les<br />

situations où la source de <strong>bruit</strong> n'existe pas encore. En effet, on ne peut guère proposer un indicateur<br />

difficile à mesurer ou à prévoir car on se couperait des possibilités de manipuler des paramètres<br />

simples mais toutefois sensibles aux variations de situation. L'utilisation de l'échelle logarithmique<br />

en décibels est déjà à la limite de la simplicité. Il est toujours possible de mesurer des niveaux de<br />

<strong>bruit</strong> et de calculer ensuite des indicateurs complexes comme ceux utilisés par exemple autour des<br />

aéroports, associant le niveau de crête moyen et un logarithme <strong>du</strong> nombre d'événements -<br />

atterrissages ou décollages, éventuellement corrigés d’un terme correcteur pour obtenir une échelle<br />

représentative, condensée et utilisable.<br />

- Transparence, c’est-à-dire la facilité à expliquer et à être compris par les utilisateurs, en particulier<br />

les riverains, les associations de défense de l'environnement et les élus. En effet, les problèmes de<br />

<strong>bruit</strong> sont soulevés par les riverains des lieux bruyants, et il est nécessaire dans leur dialogue avec<br />

les pouvoirs publics et les gestionnaires des infrastructures qui génèrent le <strong>bruit</strong>, que la façon dont<br />

le <strong>bruit</strong> est mesuré ne soit pas la première cause d'incompréhension et parfois même de défiance. A<br />

la limite, on pourrait dire qu'un bon indicateur doit être mesurable physiquement par des moyens<br />

p 224 - AFSSE – <strong>Impacts</strong> <strong>sanitaires</strong> <strong>du</strong> <strong>bruit</strong> – Etat des lieux, indicateurs <strong>bruit</strong>-santé – mai 2004

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