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Impacts sanitaires du bruit

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attribuent des niveaux de sonie et des notes de gêne. Or, le <strong>bruit</strong> perçu par un riverain, lorsqu’il est<br />

situé à un kilomètre ou plus de la trajectoire de l’avion, subit des modifications spectrales qui<br />

rendent ce <strong>bruit</strong> plus grave.<br />

Le décibel A est une autre unité de pondération des décibels utilisable, employée dans de<br />

nombreuses autres situations, ce qui permet pour les riverains d’aéroport de mesurer toutes les<br />

sources de <strong>bruit</strong> auxquelles ils sont soumis. Son installation systématique sur tous les appareils de<br />

mesure permet une lecture directe des niveaux de <strong>bruit</strong>. Cependant la composition spectrale d’un<br />

<strong>bruit</strong> d’avion reçu à longue distance sera chargée en fréquences graves pour donner à ce <strong>bruit</strong> un<br />

aspect sourd, qui n’a pas fait l’objet de travaux psychophysiques d’évaluation : au plan scientifique<br />

PNdB et dB(A) sont donc des unités équivalentes.<br />

• La description d’un <strong>bruit</strong> d’avion unique<br />

Le niveau sonore d’un seul passage d’avion sera perçu au sol pendant quelques secondes ou<br />

plusieurs minutes, suivant sa vitesse et son altitude au dessus <strong>du</strong> point de réception, et selon le<br />

niveau de <strong>bruit</strong> ambiant.<br />

• Le cumul des <strong>bruit</strong>s quotidiens ou annuels.<br />

Contrairement au <strong>bruit</strong> routier, pour lequel les véhicules sont nombreux et les pointes de <strong>bruit</strong><br />

courtes, les passages des avions constituent des <strong>bruit</strong>s d’une certaine <strong>du</strong>rée, espacés dans le temps ;<br />

la <strong>du</strong>rée entre deux survols peut diminuer jusqu’à 1 minute en cas de pistes parallèles.<br />

Au bout d’une certaine <strong>du</strong>rée, on aura relevé un nombre important d’évènements sonores,<br />

caractérisés chacun par une valeur unique, décrite avec les paramètres décrits ci-dessus.<br />

La gêne cumulée pro<strong>du</strong>ite pendant la <strong>du</strong>rée d’observation dépend des niveaux de crête, <strong>du</strong> nombre<br />

de survols, et aussi de l’heure de la journée, un <strong>bruit</strong> étant plus gênant à 23 h qu’à 11 h.<br />

Il faudrait faire intervenir bien d’autres grandeurs, comme le <strong>bruit</strong> de fond ambiant, les autres<br />

sources de <strong>bruit</strong>, l’isolation des fenêtres <strong>du</strong> logement, et la sensibilité personnelle de chacun pour<br />

mieux cerner la gêne.<br />

• La directive européenne et sa transposition en droit français<br />

La directive relative à l’évaluation et à la gestion <strong>du</strong> <strong>bruit</strong> dans l’environnement de juin 2002 a fait<br />

l’objet d’une préparation longue, depuis le premier rapport Lambert-Vallet (Lambert J. et Vallet M.,<br />

1994a). Un groupe de travail (WG 1) chargé de la réflexion sur les indicateurs de <strong>bruit</strong> a proposé<br />

l’indicateur Lden 24h. Un indicateur spécifique pour la nuit (Leq de nuit) a été retenu, pour éviter<br />

p 82 - AFSSE – <strong>Impacts</strong> <strong>sanitaires</strong> <strong>du</strong> <strong>bruit</strong> – Etat des lieux, indicateurs <strong>bruit</strong>-santé – mai 2004

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