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Impacts sanitaires du bruit

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n’in<strong>du</strong>isent pas de lésions. En revanche un son très intense procure une sensation désagréable,<br />

voire même douloureuse ; 120 dB constitue le seuil de la douleur. Au delà de 120 dB les<br />

tympans peuvent subir des lésions importantes ainsi que les structures ciliaires de l’oreille<br />

interne. Des ruptures ciliaires apparaissent avec des <strong>bruit</strong>s impulsionnels dépassant 130 dB<br />

crête.<br />

- L'émergence et rythme <strong>du</strong> <strong>bruit</strong> : un <strong>bruit</strong> impulsionnel ayant un caractère soudain et<br />

imprévisible est plus nocif qu'un <strong>bruit</strong> continu de même énergie.<br />

- La <strong>du</strong>rée d'exposition : pour une même ambiance sonore, plus la <strong>du</strong>rée d'exposition est longue,<br />

plus les lésions auditives de l'oreille interne seront importantes. La succession des expositions<br />

professionnelle et extraprofessionnelle (discothèques, concerts, baladeurs…) augmente la <strong>du</strong>rée<br />

d’exposition, donc le risque de lésions auditives.<br />

- La vulnérabilité indivi<strong>du</strong>elle : l’âge, les antécédents d’étiologie infectieuse de la sphère ORL,<br />

les antécédents de traumatisme crânien, certains troubles métaboliques ou de la tension<br />

artérielle peuvent potentialiser l’effet délétère <strong>du</strong> <strong>bruit</strong>.<br />

- L'association avec d’autres expositions à risque : l'exposition au <strong>bruit</strong> associée aux vibrations<br />

et à des agents chimiques ou médicamenteux ototoxiques peut augmenter le risque de<br />

traumatisme auditif.<br />

II-1-2-2) Aspects cliniques <strong>du</strong> traumatisme sonore<br />

Avant de présenter les mécanismes possibles impliqués dans le traumatisme sonore, nous<br />

distinguerons deux états dans la physiopathologie de l’oreille liés au <strong>bruit</strong> : la fatigue auditive d’une<br />

part ; la perte auditive d’autre part. Les deux sont évaluées actuellement par une audiométrie tonale<br />

liminaire sur la gamme de fréquences audibles et les pertes sont exprimées en dB HL (hearing<br />

level) par rapport à une population d’audition normale standard (mesures selon normes AFNOR S<br />

30-007 et ISO 389). Les résultats sont portés sur papier et constituent l’audiogramme.<br />

En général, l’exposition au <strong>bruit</strong> se tra<strong>du</strong>it par une encoche sur l’audiogramme autour de la<br />

fréquence 4 kHz, imputable aux spectres des <strong>bruit</strong>s les plus courants et à l’amplification acoustique<br />

sélective autour de cette fréquence par l’oreille externe et moyenne (Campo, 1987). Pour des <strong>bruit</strong>s<br />

dont le spectre en fréquence est plus étroit, les fréquences audiométriques affectées sont en général<br />

en rapport avec celles <strong>du</strong> son traumatisant, mais souvent elles ne coïncident pas exactement,<br />

notamment elles peuvent s’étendre vers les hautes fréquences. La description qui vient d’être faite<br />

correspond à ce qu’on appelle le traumatisme sonore aigu.<br />

Il existe un traumatisme sonore plus insidieux, le traumatisme sonore chronique qui affecte<br />

progressivement l’oreille interne sans que le sujet n’ait réellement conscience de cette dégradation,<br />

AFSSE – <strong>Impacts</strong> <strong>sanitaires</strong> <strong>du</strong> <strong>bruit</strong> – Etat des lieux, indicateurs <strong>bruit</strong>-santé – mai 2004– p 149

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