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Impacts sanitaires du bruit

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3. RECOMMANDATIONS POUR LES ELUS LOCAUX<br />

3.1. Aménagement / urbanisme<br />

La prévention des nuisances sonores consiste, d’une part, à éviter d’implanter des sources de <strong>bruit</strong> à<br />

proximité de bâtiments ou de zones sensibles (habitats, établissements de soin, médico-sociaux, ou<br />

d’enseignement, zones calmes à préserver…) ; d’autre part, à éviter d’installer des populations dans<br />

des zones soumises à des <strong>bruit</strong>s excessifs. Elle passe donc par les documents d’urbanisme et par les<br />

décisions en matière de permis de construire [IV-1].<br />

Les différents modes de transports constituant à ce jour la principale source d’émissions sonores,<br />

l’aménagement des espaces et les politiques urbaines visant à rééquilibrer le partage modal aux<br />

détriments des modes motorisés, les plus bruyants, apparaît comme un levier incontournable. La<br />

<strong>du</strong>rée de vie des grands aménagements, y compris les infrastructures de transports, justifie que<br />

soient pris en compte dès aujourd’hui des paramètres acoustiques dans les choix d’infrastructures.<br />

La loi Solidarité et Renouvellement Urbains, le plan local d’urbanisme, le plan de déplacements<br />

urbains et le permis de construire constituent des outils pertinents de prévention des nuisances<br />

sonores. Les collectivités territoriales disposent de possibilités d’action en ce domaine. La directive<br />

<strong>du</strong> 25 juin 2002 impose une cartographie <strong>du</strong> <strong>bruit</strong> et des plans d’action, qui sont destinés à lutter<br />

contre les nuisances sonores dans l’environnement, en particulier en provenance des infrastructures<br />

de transport, et à protéger les zones calmes.<br />

Afin d’éviter des décisions préjudiciables à la santé de leurs administrés, les élus pourraient être<br />

davantage formés aux éléments acoustiques de l’aménagement urbain. Ainsi, ils pourraient prendre<br />

en considération les conséquences, en termes d’émission et d’exposition au <strong>bruit</strong>, des choix<br />

d’implantation d’activités et utiliser judicieusement les outils de décision et les instruments de<br />

planification et d’aménagement à leur disposition (PDU, PLU, permis de construire). Pour<br />

l’ensemble de ces démarches, par exemple pour la prise en compte <strong>du</strong> <strong>bruit</strong> dans l’examen des<br />

permis de construire, les élus pourraient avoir recours au pôle de compétences Bruit de leur<br />

département dont les moyens d’action doivent être élargis. Ainsi le pôle de compétence Bruit<br />

pourrait devenir un partenaire institutionnel incontournable en matière de prévention et de<br />

traitement des nuisances sonores.<br />

Le <strong>bruit</strong> reste une compétence de la seule commune, et l’on peut regretter que les nuisances sonores<br />

ne fassent pas l’objet d’actions plus globales, par exemple à l’échelle des structures<br />

intercommunales. Une politique globale et cohérente de lutte contre le <strong>bruit</strong> serait plus efficace au<br />

niveau de l’agglomération. Cela signifierait la mise en place de moyens financiers et humains plus<br />

importants au service de toutes les communes de l’agglomération.<br />

AFSSE – <strong>Impacts</strong> <strong>sanitaires</strong> <strong>du</strong> <strong>bruit</strong> – Etat des lieux, indicateurs <strong>bruit</strong>-santé – mai 2004– p 299

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