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Impacts sanitaires du bruit

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degré moindre les actions de protection contre une source existante. On comprend aisément que<br />

l'acceptation <strong>du</strong> niveau de <strong>bruit</strong> créé par une nouvelle autoroute dans une banlieue de grande ville<br />

ayant déjà un <strong>bruit</strong> de fond certain sera plus aisée que dans une zone rurale où le <strong>bruit</strong> ambiant est<br />

de 40 dB Leq A par exemple. Dans ce dernier cas, on peut réfléchir à une augmentation limitée à<br />

12 dB(A) Leq entre la situation calme et la situation bruyante, après la mise en service de<br />

l'autoroute. Autrement dit, une limitation à 60 dB(A) Leq sera très acceptable dans une zone avec<br />

un <strong>bruit</strong> de fond de 55 et beaucoup moins bien dans une zone avec 40 dB(A). Dans ce cas de figure,<br />

on manque de références scientifiques. Certains spécialistes évoquent aux USA une correction de +<br />

5 dB(A).<br />

III-2-2-5) La prise en compte <strong>du</strong> nombre d'événements bruyants et de leur niveau de crête<br />

Le problème se pose lorsque le nombre d'événements est faible et qu'il n'est pas pertinent d'utiliser<br />

un descripteur équivalent de <strong>bruit</strong> (petit nombre de niveaux de crête). Lorsque le nombre de <strong>bruit</strong>s<br />

augmente, la prise en compte de l'énergie de chaque événement con<strong>du</strong>it à un calcul similaire au<br />

Leq. De même, pour le trafic routier et pour les <strong>bruit</strong>s autour des grands aéroports, on sait évaluer le<br />

niveau des crêtes à partir de la vitesse des véhicules de la distance de la route (piste) au logement.<br />

Des travaux suédois et quelques recherches européennes ont mis en évidence le rôle <strong>du</strong> nombre<br />

d'événements sur la gêne provoquée par un niveau Leq identique, en laboratoire. Lorsque le niveau<br />

global est inférieur à 60 dB(A) en Leq, le nombre d'événements, s'il est faible, c'est-à-dire compris<br />

entre 3 et 10 <strong>bruit</strong>s par heure, minimise la gêne par rapport à 20 ou 30 événements pendant la même<br />

période. A l'inverse, pendant le sommeil, on a constaté que des <strong>bruit</strong>s rapprochés avaient moins<br />

d'impact sur la qualité <strong>du</strong> sommeil que des <strong>bruit</strong>s très espacés. La probabilité la plus forte de réveil<br />

apparaît lorsque les <strong>bruit</strong>s sont séparés de 40 minutes.<br />

A l'évidence, ces observations sont utiles pour les rares <strong>bruit</strong>s de trains <strong>du</strong>rant la période de nuit ou<br />

pour les vols d'avions peu fréquents la nuit. On manque dans ce domaine de résultats scientifiques<br />

plus solides, à la fois en laboratoire et en situation réelle, pour proposer une pondération, dans les<br />

situations où les niveaux Leq sont inférieurs à 60 dB(A), ce qui arrive souvent pendant la soirée et<br />

la nuit. On peut indiquer que les crêtes des événements isolés ne dépassent pas de plus de 10 dB(A)<br />

le niveau seuil retenu en LAeq.<br />

AFSSE – <strong>Impacts</strong> <strong>sanitaires</strong> <strong>du</strong> <strong>bruit</strong> – Etat des lieux, indicateurs <strong>bruit</strong>-santé – mai 2004– p 227

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