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Impacts sanitaires du bruit

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Prévalence des acouphènes<br />

En milieu extraprofessionnel, la prévalence des acouphènes (essentiellement liés au <strong>bruit</strong>) chez les<br />

jeunes de 18-24 ans est de 8 % (Job A., Raynal M., Tricoire A. et al., 2000). En 1996, parmi les<br />

officiers de l’Armée de Terre, âgés de 32 ± 4 ans, 29 % avaient des acouphènes quasi permanents,<br />

44 % des acouphènes intermittents.<br />

En milieu in<strong>du</strong>striel, seules des études étrangères évaluent l’existence d’acouphènes chez les<br />

personnes exposées au <strong>bruit</strong>. Une étude polonaise estime la prévalence de l’acouphène à environ<br />

70 % chez les ouvriers de forges ayant été exposés plus de 10 ans (Sulkowski W., Kowalska S. et<br />

al., 1999) ; une étude bulgare évalue la prévalence des acouphènes à 43 % chez les mineurs de 34-<br />

55 ans (Tzanneva L., Savov A. et al., 2000) ; une étude israélienne chez les militaires montre une<br />

prévalence croissante après 10 ans de service quel que soit l’âge (Attias J., Reshef I. et al., 2002).<br />

Prévalence des pertes auditives : les expositions extraprofessionnelles<br />

Les expositions sonores les plus délétères en termes de santé publique (% de sujets exposés) et de<br />

pertes de sensibilité auditive statistiquement significatives sont les concerts de groupes, les<br />

discothèques et les baladeurs. En 1979 chez les 18-30 ans, 7 % avait plus de 20 dB de perte à 1 kHz<br />

(Thiery L., Pietry-verdy M.F. et al., 1979).<br />

En 1994, une étude menée chez 2000 lycéens âgés de 18 à 24 ans a montré que 11% d’entre eux<br />

souffraient d’une perte auditive moyenne comprise entre 15 et 40 dB (Prost G. et al., 1999).<br />

En 1994, une autre étude française réalisée sur une population de 1364 jeunes âgés de 14 à 40 ans<br />

montre que le risque de perte auditive est plus élevé avec les concerts rock qu’avec les<br />

discothèques. Par ailleurs, cette étude montre une élévation des seuils auditifs chez les porteurs de<br />

baladeurs utilisant l’appareil plus d’une fois par jour (Meyer-Bisch C., 1996).<br />

En 1997, le centre de recherche <strong>du</strong> service de santé des armées (CRSSA) a mené chez 1208 jeunes<br />

de 18-24 ans une étude qui montre que les pertes d’audition générées par les baladeurs et les<br />

concerts dans cette tranche d’âge sont essentiellement liées à l’existence d’une vulnérabilité <strong>du</strong><br />

système auditif chez les sujets ayant eu des otites (47 %, un épisode ; 17 % épisodes répétés) et des<br />

traumatismes crâniens (7 %). Ces sujets perdent en moyenne 11 dB de plus que les sujets exposés<br />

sans ces facteurs de risque. Le risque d’acouphène et de traumatisme sonore aigu est aussi plus<br />

élevé (Job A. et al., 1999, Job A., Raynal M. et Rondet P., 2000). Une cartographie de l’état auditif<br />

de ces jeunes Français de 18-24 ans a pu être établie, montrant des seuils auditifs supérieurs à<br />

15 dB :<br />

- pour 9 % d’entre eux, sur les fréquences 0,5-2 kHz (2 % de surdités sévères) ;<br />

- pour 15 % d’entre eux sur les fréquences 4-8 kHz (3 % de surdités sévères).<br />

p 156 - AFSSE – <strong>Impacts</strong> <strong>sanitaires</strong> <strong>du</strong> <strong>bruit</strong> – Etat des lieux, indicateurs <strong>bruit</strong>-santé – mai 2004

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