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Impacts sanitaires du bruit

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parmi les riverains de l’aéroport de Los Angeles, en 1973, quand les avions étaient très bruyants :<br />

Friedman a pu observer une forte récupération <strong>du</strong> sommeil lent après la cessation des vols de nuit<br />

sur une piste, fermée pour cause de réparation, témoignage d’un déficit antérieur de ce type de<br />

sommeil (Friedmann J. et al., 1974).<br />

Le travail d’analyse <strong>du</strong> TNO découlant des observations réalisées à Schipol-Amsterdam, montre<br />

que les effets <strong>du</strong> <strong>bruit</strong> sur la motilité instantanée pendant le sommeil 100 sont mieux liés au Lmax<br />

qu’au Leq intérieur aux chambres ; les niveaux de <strong>bruit</strong> d’avions qui in<strong>du</strong>isent cette motilité<br />

commencent à 32 dB(A), ce qui est inférieur aux niveaux généralement pris en compte (Passchier-<br />

Vermeer W. et al., 2002).<br />

Les travaux récents de l’Institut allemand de l’air ne permettent pas encore de trancher la question :<br />

l’exploitation des résultats obtenus en laboratoire montre bien un impact des <strong>bruit</strong>s d’avions sur le<br />

sommeil lent et la <strong>du</strong>rée des éveils, mais les stimulations, qui peuvent atteindre 128 vols, avec des<br />

Lmax allant de 50 à 80 dB(A), pour 8 heures de nuit, sont un peu élevées pour être réalistes (Basner<br />

M. et al., 2003). Pour le moment l’utilisation de Lmax paraît bien adaptée pour décrire les effets des<br />

<strong>bruit</strong>s d’avions et de trains sur le sommeil.<br />

Lmax et gêne<br />

La limitation <strong>du</strong> <strong>bruit</strong> en termes de crête permet de lisser le signal acoustique et de ré<strong>du</strong>ire la gêne.<br />

Griffiths et Delauzun ont étudié les variations de gêne au cours des saisons ; ils ont observé que<br />

pendant l’été, fenêtres ouvertes, la gêne était aussi forte que pendant l’hiver, fenêtres fermées, ce<br />

qui correspond approximativement à 15 dB d’écart en Leq (Griffiths I. et Delauzun F., 1978). Une<br />

interprétation possible de ce constat est qu’une partie de la gêne est mémorisée par le cerveau, et<br />

que son expression n’est pas proportionnelle au niveau de <strong>bruit</strong> ; en conséquence un Lmax ré<strong>du</strong>it<br />

n’excite pas « l’aire corticale <strong>du</strong> <strong>bruit</strong> » qui est la base biologique de la gêne. Cela représente une<br />

seconde justification de l’usage d’un descripteur complémentaire au Lden, tel que le Lmax.<br />

Lmax et plaintes contre le <strong>bruit</strong><br />

Si l’on prend l’exemple des plaintes des riverains de l’aéroport de Lyon Saint-Exupéry, <strong>du</strong> fait des<br />

nuisances sonores aériennes, on ne dispose pas d’enquêtes psychologiques auprès des riverains sur<br />

la diminution <strong>du</strong> <strong>bruit</strong>, observée autour de l’aérogare. On a noté que le nombre de plaintes contre le<br />

100 Il s’agit des mouvements corporels spontanés pendant le sommeil.<br />

p 220 - AFSSE – <strong>Impacts</strong> <strong>sanitaires</strong> <strong>du</strong> <strong>bruit</strong> – Etat des lieux, indicateurs <strong>bruit</strong>-santé – mai 2004

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