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Impacts sanitaires du bruit

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l’exposition se prolongeait. Il s’agit là d’un mécanisme physiologique normal, dont la survenue peut<br />

précéder de beaucoup le stade à partir <strong>du</strong>quel un risque de perte auditive définitive existe.<br />

Cependant, étant donnée l’apparition de fatigues auditives dans les conditions indiquées ci-dessus, il<br />

est raisonnable de mettre en garde contre un risque de déficit auditif définitif en cas d’exposition<br />

prolongée, répétée et à des niveaux intenses.<br />

La Commission de la sécurité des consommateurs (CSC) a émis un avis relatif à l’utilisation<br />

abusive des baladeurs musicaux (Commission de sécurité des consommateurs, 1993). Cet avis<br />

rappelle dans une première partie les risques <strong>sanitaires</strong> liés à l’écoute d’un baladeur à des niveaux<br />

élevés de puissance sonore, avant de présenter les dangers que peut comporter, notamment pendant<br />

la con<strong>du</strong>ite d’un véhicule à moteur ou d’un véhicule à deux roues, l’utilisation d’un baladeur<br />

musical. Cet avis se termine par une série de recommandations. Celles qui sont relatives aux<br />

impacts <strong>sanitaires</strong> <strong>du</strong> <strong>bruit</strong> ont été pour certaines suivies d’effets avec l’avis <strong>du</strong> Conseil supérieur<br />

d’hygiène publique de France (CSHPF) et la législation qui lui a succédé.<br />

Le CSHPF, dans un avis <strong>du</strong> 4 avril 1996 relatif aux baladeurs, a en effet estimé que : « Parmi les<br />

appareils, seuls ceux qui sont limités à un niveau sonore de 85 dB(A) peuvent être considérés<br />

comme ne présentant qu’un risque auditif très faible. Par contre, au-delà d’un niveau sonore<br />

maximal de 105 dB(A), les risques sont élevés ». La loi n° 96-452 <strong>du</strong> 28 mai 1996 portant diverses<br />

mesures d’ordre sanitaire, social et statutaire, limite la puissance sonore maximale de sortie des<br />

baladeurs à une pression acoustique de 100 dB S.P.L. (Sound Pressure Level). Par ailleurs, ces<br />

appareils doivent porter sur une étiquette lisible, non détachable, la mention : « A pleine puissance,<br />

l’écoute prolongée <strong>du</strong> baladeur peut endommager l’oreille de l’utilisateur » (article L. 5232-1 <strong>du</strong><br />

code de la santé publique, textes d’application de la loi : décret n° 98-858 <strong>du</strong> 22 septembre 1998,<br />

arrêté <strong>du</strong> 24 juillet 1998).<br />

Il faut néanmoins préciser que la législation peut facilement être détournée. La puissance sonore<br />

pro<strong>du</strong>ite par un baladeur résulte en effet de la combinaison de deux éléments : le baladeur lui-même<br />

et les écouteurs. Or le niveau sonore des écouteurs peut être accru si les écouteurs fournis avec le<br />

baladeur à l’achat sont remplacés par d’autres ayant un rendement électro-acoustique plus élevé.<br />

Souvent ces écouteurs sont d’ailleurs de mauvaise qualité acoustique.<br />

En outre, un de éléments de l’avis de la CSC n’a sans doute pas été appliqué : celui proposant que<br />

les médecins pédiatres et ORL réalisent une prévention régulière auprès des patients et <strong>du</strong> public en<br />

général.<br />

p 154 - AFSSE – <strong>Impacts</strong> <strong>sanitaires</strong> <strong>du</strong> <strong>bruit</strong> – Etat des lieux, indicateurs <strong>bruit</strong>-santé – mai 2004

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