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Impacts sanitaires du bruit

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jusqu’au stade <strong>du</strong> réel handicap social. Ces traumatismes chroniques qui correspondent à une<br />

fatigue sensorielle répétée se trouvent habituellement associés au <strong>bruit</strong> continu. L’encoche<br />

audiométrique à 4 kHz s’évase et entraîne une élévation des seuils d’audition sur les fréquences<br />

élevées, mais aussi vers les basses fréquences affectant la région des 2 kHz.<br />

Si l’encoche audiométrique à 4 kHz est généralement le signe clinique objectif confirmant le<br />

traumatisme sonore, la sensation de sifflements aigus dans les oreilles en dehors de tous stimuli<br />

externes est le signe clinique subjectif le plus fréquemment rapporté par les personnes lors d’un<br />

traumatisme sonore. Ce sont les acouphènes.<br />

Ces acouphènes sont très invalidants sur le plan psychique et professionnel. Cependant, l’acouphène<br />

est un symptôme non spécifique de l’exposition au <strong>bruit</strong>, on le rencontre associé à d’autres<br />

pathologies (diabète, hypertension, insuffisance rénale, tumeurs diverses associées au système<br />

auditif, traitement chimiothérapique, prise de salicylate, maladie de Ménière, traumatisme cervical<br />

et mandibulaire, otospongiose, etc.).<br />

• La fatigue auditive<br />

La fatigue auditive correspond à un déficit temporaire d’audition qui se caractérise par une<br />

diminution de la sensibilité auditive pendant un temps limité après la fin de la stimulation<br />

acoustique. L’amplitude de ce déficit temporaire augmente en moyenne de 6 dB chaque fois que<br />

celle de la stimulation double. A partir d’un certain niveau critique aux environs de 120 dB cette<br />

augmentation s’accélère fortement ; ceci est particulièrement vrai pour le <strong>bruit</strong> impulsionnel. Il<br />

existe aussi une relation de proportionnalité entre <strong>du</strong>rée de récupération et <strong>du</strong>rée d’exposition en<br />

<strong>bruit</strong> continu. Les basses fréquences sont beaucoup mieux tolérées en termes de fatigue auditive que<br />

les fréquences moyennes ou élevées : l’oreille est plus fragile aux fréquences pour lesquelles sa<br />

sensibilité est la meilleure. Pour l’oreille humaine la plus grande sensibilité de l’oreille se situe<br />

autour de la fréquence 4 kHz. C’est pourquoi l’énergie acoustique est transmise de façon optimale<br />

autour de 4 kHz ce qui explique l’encoche caractéristique à l’audiométrie dans les expositions au<br />

<strong>bruit</strong>, professionnelles ou de loisirs.<br />

• La perte auditive<br />

Les pertes auditives sont caractérisées par leur irréversibilité.<br />

En général, différents niveaux de pertes auditives définitives peuvent être distingués : les surdités<br />

légères (pertes de faible amplitude comprises entre 20 et 40 dB HL), les surdités moyennes (pertes<br />

comprises entre 40 et 60 dB HL) et les surdité sévères (pertes supérieures à 60 dB HL). En clinique<br />

on a donc tendance à considérer qu’une audition est normale si la perte auditive n’excède pas<br />

20dB HL sur chacune des fréquences audiométriques testées. Les fréquences testées en routine sont<br />

p 150 - AFSSE – <strong>Impacts</strong> <strong>sanitaires</strong> <strong>du</strong> <strong>bruit</strong> – Etat des lieux, indicateurs <strong>bruit</strong>-santé – mai 2004

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