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Impacts sanitaires du bruit

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(sensibilité au <strong>bruit</strong>, peur de la source, capacité à surmonter, à faire face au <strong>bruit</strong>, confiance dans<br />

l’action des pouvoirs publics …).<br />

• Histoire personnelle<br />

Il faut tenir compte des parcours résidentiels des personnes et des expériences passées ou vécues<br />

dans l’enfance. Il est certain que si l’on vient d’un site rural, que l’on a habité une maison<br />

indivi<strong>du</strong>elle, l’adaptation à la ville, à un habitat collectif qui renvoie le plus souvent à une certaine<br />

promiscuité avec les autres rendent l’expérience plus difficile. Ceci peut expliquer en partie<br />

l’engouement des français pour la maison indivi<strong>du</strong>elle qui permet de prendre de la distance par<br />

rapport aux voisins. D’autant plus que le logement, le chez soi, est en général très investi<br />

affectivement et est vécu comme un refuge, un havre de paix où l’on veut se mettre à l’abri, se<br />

protéger des agressions que l’on subit à l’extérieur ; on lui demande ainsi protection et calme.<br />

• Satisfaction par rapport au cadre de vie<br />

Les attentes vis-à-vis <strong>du</strong> cadre de vie influencent beaucoup nos jugements sur l’environnement<br />

sonore ainsi que la satisfaction par rapport à d’autres dimensions de l’environnement comme le<br />

degré d’appréciation <strong>du</strong> logement, <strong>du</strong> quartier, la présence ou non d’autres nuisances. On constate<br />

ainsi dans la plupart des enquêtes que ceux qui apprécient leur quartier parce qu’il est bien desservi<br />

par les transports en commun, riche en espaces verts, proche de lieux de loisirs et des commerces,<br />

seront plus susceptibles de le trouver également animé, sympathique alors que d’autres plus<br />

insatisfaits de leur cadre de vie se plaindront de leur environnement sonore. Il s’opérerait une sorte<br />

de compensation entre les différents critères environnementaux.<br />

On peut ainsi comprendre les perceptions parfois très négatives de certaines populations qui<br />

cumulent les handicaps (population captive, éloignée <strong>du</strong> centre, des commerces et des transports en<br />

commun...).<br />

• L’activité en cours<br />

Le vécu positif ou négatif des sons dépend de ce que nous sommes en train de faire, de ce que nous<br />

voulons entreprendre et de notre état personnel <strong>du</strong> moment. Ainsi ce ne sont pas les mêmes sons<br />

dont on se plaint selon que l’on est chez soi, à son travail, sur un lieu de loisirs. Au domicile, ce<br />

sont souvent les <strong>bruit</strong>s de conversation ou la télévision des voisins qui gênent. On fait souvent<br />

moins attention au <strong>bruit</strong> sur son lieu de travail que dans son habitat où l’attente de calme est très<br />

forte. Et que dire de certaines activités de loisirs (discothèques, karaoké…) où animation et gaîté<br />

riment avec sonorités fortes voire très excessives tant recherchées par ceux qui y participent.<br />

• Représentation de la source<br />

On s’aperçoit que bien souvent la gêne <strong>du</strong>e aux moyens de transport (ferroviaire, aérien,<br />

automobile) est fonction des attitudes que l’on a vis-à-vis de la source, de l’utilité de ce moyen de<br />

AFSSE – <strong>Impacts</strong> <strong>sanitaires</strong> <strong>du</strong> <strong>bruit</strong> – Etat des lieux, indicateurs <strong>bruit</strong>-santé – mai 2004– p 175

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