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Impacts sanitaires du bruit

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domine les autres composantes de <strong>bruit</strong> <strong>du</strong> moteur. Cette caractéristique des avions militaires<br />

entraîne trois conséquences défavorables quand ils sont comparés aux avions civils modernes : le<br />

niveau de <strong>bruit</strong> à la source est plus élevé ; l’émission sonore est moins bien répartie : elle est <strong>du</strong>e<br />

essentiellement au jet ; la directivité de l’émission est davantage orientée vers le sol.<br />

La contribution la plus forte est celle <strong>du</strong> <strong>bruit</strong> de jet, lors <strong>du</strong> décollage avec post-combustion. Le<br />

<strong>bruit</strong> de jet domine nettement au cours de la phase de décollage, alors que les contributions des<br />

différentes composantes <strong>du</strong> <strong>bruit</strong> <strong>du</strong> réacteur sont voisines lorsque la poussée est faible (en phase<br />

d’approche). En phase d’approche, il convient également d’ajouter au <strong>bruit</strong> provenant <strong>du</strong> réacteur le<br />

<strong>bruit</strong> aérodynamique créé par le frottement de l’appareil dans l’air.<br />

Les procé<strong>du</strong>res<br />

Les procé<strong>du</strong>res utilisées par les pilotes des aéronefs militaires peuvent être classées en 3 grandes<br />

catégories : décollage, approche et procé<strong>du</strong>res spécifiques.<br />

Le décollage est effectué soit en post-combustion (le niveau de <strong>bruit</strong> émis est alors maximal), soit,<br />

quand les conditions de sécurité et les délais d’intervention le permettent, à plein régime. La pente<br />

de montée est importante (plus de 20%). La montée s’effectue à très grande vitesse. Par contre,<br />

selon les missions, elle peut être interrompue à un palier relativement bas (300 mètres par exemple),<br />

ce qui provoque un effet négatif en termes de gêne sonore. L’éten<strong>du</strong>e <strong>du</strong> territoire touché par un<br />

niveau de <strong>bruit</strong> important dépend de l’ensemble de ces facteurs.<br />

L’approche est effectuée soit de façon classique, aux instruments (en suivant une pente de l’ordre<br />

de 3°, avec un régime moteur adapté, ce qui se tra<strong>du</strong>it par un <strong>bruit</strong> de jet faible), soit en « break »,<br />

avec un palier à 150 mètres environ au-dessus de la piste suivi d’un tour de piste précédant<br />

l’atterrissage. Dans ce dernier cas, l’effet en termes de gêne sonore est très négatif.<br />

Le niveau de <strong>bruit</strong> émis lors de la phase d’approche est très inférieur à celui émis lors <strong>du</strong> décollage.<br />

Cependant les avions évoluent à des altitudes faibles, pendant une longue descente, et les territoires<br />

touchés par le <strong>bruit</strong> sont importants. La gêne ressentie par les riverains situés sous les trajectoires<br />

d’approche est très sensible aux variations <strong>du</strong> régime moteur. C’est le cas notamment lors des<br />

appontages simulés sur piste.<br />

La description <strong>du</strong> <strong>bruit</strong> des aéronefs militaires doit également tenir compte de procé<strong>du</strong>res<br />

spécifiques, qui peuvent se révéler gênantes pour les riverains. Sont notamment prises en compte<br />

dans les simulations d’étude de gêne sonore :<br />

p 90 - AFSSE – <strong>Impacts</strong> <strong>sanitaires</strong> <strong>du</strong> <strong>bruit</strong> – Etat des lieux, indicateurs <strong>bruit</strong>-santé – mai 2004

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