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Impacts sanitaires du bruit

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surveillance des trajectoires devient alors un outil garantissant que ces procé<strong>du</strong>res sont respectées et<br />

que les infractions non justifiées sont sanctionnées.<br />

2) Caractéristiques des émissions sonores des avions légers<br />

Les principales sources de <strong>bruit</strong> sur les avions légers 42 sont : le <strong>bruit</strong> pro<strong>du</strong>it par l’hélice ; le <strong>bruit</strong> <strong>du</strong><br />

moteur et de l’échappement ; le <strong>bruit</strong> dû à la cellule. Compte tenu des dimensions modestes de ce<br />

type d’aéronefs, les deux principales sources de <strong>bruit</strong> sont, d’une part, le <strong>bruit</strong> pro<strong>du</strong>it par l’hélice,<br />

d’autre part, le <strong>bruit</strong> dû au moteur et à l’échappement 43 .<br />

Bruit de l’hélice<br />

Le <strong>bruit</strong> de l’hélice est fonction des paramètres liés à l’hélice en mouvement : diamètre, nombre de<br />

pales, vitesse de rotation, vitesse d’avancement de l’avion et de la température de l’air dans lequel<br />

l’avion évolue 44 . Des études théoriques sur le mécanisme de la génération <strong>du</strong> <strong>bruit</strong> d’hélice<br />

établissent l’influence de paramètres tels que la répartition en corde et en envergure des forces<br />

aérodynamiques, l’épaisseur et la forme de l’extrémité de pale. Pour ré<strong>du</strong>ire le <strong>bruit</strong> d’hélice, il faut<br />

donc ré<strong>du</strong>ire sa vitesse périphérique par : la ré<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> diamètre d’hélice : une diminution de 5<br />

centimètres <strong>du</strong> diamètre correspond à un gain d’environ 1,5 dB ; la ré<strong>du</strong>ction de la vitesse de<br />

rotation de l’hélice par ré<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> régime de fonctionnement <strong>du</strong> moteur.<br />

Il est très difficile de modéliser le <strong>bruit</strong> d’hélice, et les ré<strong>du</strong>ctions de niveau sonore sont souvent<br />

obtenues de façon empirique à partir d’essais en vol 45 . Quelques réalisations montrent un gain de<br />

<strong>bruit</strong> prometteur, mais les coûts d’achat et d’entretien sont élevés. Cette possibilité ne se généralise<br />

donc pas sur le marché des avions légers.<br />

Bruit <strong>du</strong> moteur<br />

Sur les avions légers équipés de moteurs à pistons, le <strong>bruit</strong> de moteur est essentiellement dominé<br />

par le <strong>bruit</strong> d’échappement riche en fréquences pures liées à son régime de fonctionnement et au<br />

nombre de cylindres. Le <strong>bruit</strong> de moteur devient prépondérant lorsque le régime <strong>du</strong> moteur s’établit<br />

autour de 2500 tours/minutes. Cela correspond aux phases « voyage » et principalement « tour de<br />

piste » très fréquentes lors de l’apprentissage des pilotes. La ré<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> <strong>bruit</strong> passe alors par<br />

42<br />

Il s’agit d’avions propulsés par des hélices dont le pas peut être fixe ou variable et dotés, le plus souvent, de moteurs à<br />

pistons.<br />

43<br />

La répartition sonore énergétique liée à chaque source est fonction <strong>du</strong> régime de fonctionnement <strong>du</strong> moteur et de la<br />

vitesse de rotation de l’hélice.<br />

44<br />

Lors de la phase de décollage, le régime moteur est maximal et l’hélice a une vitesse de rotation élevée, le plus<br />

souvent de l’ordre de 2700 tours/minutes à 2800 tours/minutes. La source de <strong>bruit</strong> prépondérante est alors le <strong>bruit</strong><br />

d’hélice, directement lié aux vitesses hélicoïdale et de bout de pale.<br />

45<br />

La voie de recherche dans ce domaine consiste principalement à tenter d’obtenir des performances équivalentes tout<br />

en diminuant la vitesse périphérique de l’hélice. Il faut alors compenser la perte de puissance par l’adjonction de pales<br />

supplémentaires. On passe alors à l’utilisation d’hélices bipales à des hélices tripales, voire quadripales.<br />

AFSSE – <strong>Impacts</strong> <strong>sanitaires</strong> <strong>du</strong> <strong>bruit</strong> – Etat des lieux, indicateurs <strong>bruit</strong>-santé – mai 2004– p 77

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