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Impacts sanitaires du bruit

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Cette grande variabilité peut s’expliquer en partie par les différents choix de pondération ou par les<br />

techniques de mesure qui, bien souvent, ne sont pas précisées. Cependant, des caractéristiques de<br />

niveau sonore apparaissent par catégorie de musique.<br />

Dans le cas des orchestres symphoniques (musique classique), les valeurs mesurées vont, selon les<br />

auteurs, de moins de 70 dB à 110 dB. A l’intérieur de l’orchestre ou sur le podium, des pics de<br />

125 dB(A) ont été mesurés ; le niveau maximum pour un orchestre symphonique a été observé avec<br />

l’orchestre de Chicago, la mesure atteignant 129 dB(A).<br />

Dans les discothèques, les niveaux sonores sont souvent très élevés : des valeurs atteignant 100,<br />

110 dB et plus sont fréquemment notées, avec des maxima de 115, voire 120 dB(A). La musique<br />

rock est responsable des niveaux les plus élevés, non seulement par les valeurs maxima enregistrées<br />

(138 dB(A) : niveau crête devant la scène ; 139,5 dB(A) à proximité des haut-parleurs), mais plus<br />

encore peut-être par les niveaux moyens qui ont été mesurés à 118, 120 et 122 dB dans trois<br />

groupes de rock différents. Toutefois, les valeurs se situent aux environs de 105 dB(A) en moyenne.<br />

Dans le cas de la musique pop, les valeurs données sont un peu inférieures, bien qu’encore très<br />

élevées, atteignant parfois 118 dB(A) à 120 dB.<br />

Migot et Rumeau ont effectué des mesures sonométriques lors de cinq concerts en plein air : ceux<br />

de B. Springsteen, M. Jackson et Metallica à l’hippodrome de Vincennes, M. Jackson au Parc des<br />

Princes et Madonna au Parc de Sceaux (Migot M. et Rumeau M., 1993). Les niveaux calculés de<br />

LAeq sur la <strong>du</strong>rée <strong>du</strong> concert (à l’aide d’une loi d’atténuation géométrique) varient entre 111 et<br />

118 dB(A) à 10 m des enceintes, entre 97 et 104 dB(A) à 50 m des enceintes ; les niveaux mesurés à<br />

200 m des enceintes varient entre 85 et 92 dB(A).<br />

Migot et Rumeau ont en outre réalisé des mesures dans les cinémas et les patinoires (Migot M. et<br />

al., 1993). Pour les cinémas, les niveaux moyens, mesurés sur la <strong>du</strong>rée <strong>du</strong> film en milieu de salle,<br />

varient entre 66 et 85 dB(A). Les niveaux maximaux rencontrés, représentés par l’indice fractile<br />

L10, varient entre 68 et 89 dB(A) et les écarts (L10 – L90), écart qui constitue un indicateur de la<br />

dynamique rencontrée lors des projections, varient entre 3 et 35 dB(A). Le genre des films<br />

(dramatique, policier, comédie, etc.) apparaît sans importance quant aux niveaux sonores diffusés ;<br />

en revanche, pour les petites salles (moins de 266 places), le niveau sonore moyen augmente avec<br />

les dimensions de la salle ; le niveau sonore le plus faible est rencontré dans les salles équipées de<br />

sonorisation « mono ». Dans le cas des patinoires, les niveaux sonores moyens, mesurés sur une<br />

<strong>du</strong>rée d’une heure, varient entre 84 et 89 dB(A).<br />

AFSSE – <strong>Impacts</strong> <strong>sanitaires</strong> <strong>du</strong> <strong>bruit</strong> – Etat des lieux, indicateurs <strong>bruit</strong>-santé – mai 2004– p 49

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