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Impacts sanitaires du bruit

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effets strictement auditifs. Il conviendrait donc d’initier des recherches élargies aux effets non<br />

auditifs des coexpositions.<br />

3/ la diminution des performances scolaires liée à une exposition au <strong>bruit</strong> dans les salles de classes.<br />

Les connaissances actuelles montrent qu’une exposition excessive au <strong>bruit</strong> dans le cadre de<br />

l’enseignement primaire diminue la compréhension <strong>du</strong> discours de l’instituteur, augmente<br />

l’irritabilité et la fatigue des élèves et des enseignants, entraîne un retard d’acquisition de la lecture.<br />

Certains travaux laissent à penser que les facteurs socio-économiques constituent un facteur de<br />

confusion important, ce qu’il conviendrait de vérifier. Peu de travaux sont en revanche disponibles<br />

sur le lien entre niveaux de <strong>bruit</strong> dans les salles de classe et réussite scolaire des collégiens et<br />

lycéens. De même, peu d’études sont disponibles sur les liens entre effets biologiques (stress,<br />

pression artérielle, troubles digestifs, troubles <strong>du</strong> comportement) et exposition au <strong>bruit</strong>. Il paraît<br />

donc utile de proposer de telles études, d’autant plus qu’elles s’adressent à une population<br />

particulièrement exposée au <strong>bruit</strong> à l’occasion des loisirs.<br />

1.2. Indices de <strong>bruit</strong> et indicateurs <strong>bruit</strong>-santé<br />

1.2.1. Indicateurs intégrés et indicateurs événementiels<br />

Les descripteurs acoustiques de l’exposition au <strong>bruit</strong> sont multiples, ce qui n’est pas un facteur de<br />

transparence en matière de gestion des nuisances sonores [partie III]. On distingue les indices<br />

intégrés (énergétiques ou statistiques) et les indices évènementiels. Dans le premier cas, les valeurs<br />

données sont globalement plus faibles (car moyennées sur une longue période de temps) et elles ne<br />

devraient pouvoir être mises en relation qu’avec une évaluation globale, tandis que, dans le second<br />

cas, les valeurs peuvent être mises en relation avec des effets immédiatement observables sur la<br />

santé.<br />

Un descripteur ou indice intégré peut sans doute rendre compte de la gêne globale exprimée par des<br />

indivi<strong>du</strong>s pour une période d’exposition telle que la journée. En revanche, en ce qui concerne les<br />

perturbations <strong>du</strong> sommeil, vécues inconsciemment par le dormeur et pour lequel toute interruption<br />

de son processus hypnique peut entraîner un éveil prolongé et une ré<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> temps de sommeil,<br />

chaque événement bruyant devrait être quantifié. Un indice intégré sur les 8 heures nocturnes est<br />

insuffisant pour rendre compte des perturbations biologiques subies <strong>du</strong> fait de la survenue<br />

d’événements bruyants ponctuels au cours de la nuit.<br />

Les indicateurs retenus dans la directive européenne 2002/49/CE relative au <strong>bruit</strong> de<br />

l’environnement (Lden et Lnight) sont fondés sur l’évaluation de l’énergie équivalente développée sur<br />

de longues périodes (niveau LAeq sur la période jour, soirée, nuit). Ils ne tra<strong>du</strong>isent pas de façon<br />

pertinente toutes les situations et notamment l’émergence des sources événementielles dans un <strong>bruit</strong><br />

p 290 - AFSSE – <strong>Impacts</strong> <strong>sanitaires</strong> <strong>du</strong> <strong>bruit</strong> – Etat des lieux, indicateurs <strong>bruit</strong>-santé – mai 2004

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