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Impacts sanitaires du bruit

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econ<strong>du</strong>ite à l’occasion <strong>du</strong> plan national d’actions contre le <strong>bruit</strong>, lancé le 6 octobre 2003 par la<br />

ministre en charge de l’environnement. L’opération a ainsi été éten<strong>du</strong>e aux crèches, salles de repos<br />

d’écoles maternelles et aux locaux sportifs, et prévoit la réhabilitation sur 5 ans de 500 crèches, 500<br />

salles de repos d’écoles maternelles, 500 cantines scolaires, 250 locaux de sports utilisés par les<br />

collèges et lycées, en particulier des gymnases et piscines. Cette action vise seulement les locaux<br />

construits antérieurement à la réglementation.<br />

Bruit autour des écoles<br />

Le <strong>bruit</strong> présent autour des écoles, les qualités acoustiques parfois médiocres des locaux,<br />

l’exposition à des niveaux très élevés à la cantine, sans parler <strong>du</strong> <strong>bruit</strong> généré par les enfants eux-<br />

mêmes sont des facteurs négatifs pour la communication orale, et donc pour les acquisitions<br />

verbales des élèves.<br />

Que ce soit en Angleterre, au Portugal, en Suisse ou à Hong Kong, les enquêtes ont toutes fait<br />

ressortir que les professeurs doivent hausser la voix de manière sensible, avec pour contrepartie une<br />

fatigue vocale importante 20 . Cette fatigue apparaît pour des niveaux acoustiques extérieurs<br />

relativement modestes (60dB(A) en L10) (Sargent J. et al., 1980). En Angleterre et au Pays de<br />

Galles, une estimation de l’impact <strong>du</strong> <strong>bruit</strong> en milieu scolaire a montré que dans 18% des écoles<br />

secondaires, les élèves étaient exposés à des niveaux de <strong>bruit</strong> supérieurs à 65 dB(A). Les études<br />

menées aux Pays-Bas ont mis en évidence la perte d’intelligibilité <strong>du</strong> contenu de l’enseignement<br />

lorsque le niveau ambiant intérieur dû au trafic automobile atteint un niveau inférieur de 15 dB(A) à<br />

celui <strong>du</strong> discours. Les auteurs situent le niveau maximum extérieur à 57 dB(A) en Leq, ce qui<br />

correspond bien au niveau de 60 en L10 proposé par Sargent.<br />

Le <strong>bruit</strong> de fond dans les salles de classe cumule les <strong>bruit</strong>s générés à l’intérieur de la classe aux<br />

<strong>bruit</strong>s provenant de l’extérieur et des salles de classe ou couloirs adjacents 21 . Un travail con<strong>du</strong>it par<br />

Franchini 22 indique que les niveaux intérieurs mesurés en Leq dB(A) ont un niveau médian allant de<br />

40,8 à 46 dB(A), avec un niveau des 25% les plus bruyants allant de 48,8 à 50,8 ; les valeurs des<br />

niveaux 25% les plus faibles variant de 39,8 à 42,6 (Franchini A., Giacomin P. et al., 1995). Les<br />

niveaux extérieurs calculés en façade des locaux varient entre 59,4 et 64,6 dB(A) (moyenne des<br />

20 Le <strong>bruit</strong> est le facteur de mécontentement le plus couramment indiqué par les enseignants dans les évaluations qu’ils<br />

donnent de la qualité des salles de classe (- CAPS - Cellule Audition de Paris -Sud, Acoustique des salles de classe, de<br />

séminaires et des amphithéâtres & communication avec les malentendants, Université Paris -Sud - Orsay, 2003).<br />

21 Il a été montré que les <strong>bruit</strong>s extérieurs aux salles de classe peuvent augmenter d’une valeur de 4 à 38 dB le niveau de<br />

<strong>bruit</strong> limite pour une reconnaissance optimale de la parole par des étudiants normoentendants. Les exemples les plus<br />

gênants pour ce type de <strong>bruit</strong> sont les passages d’avions et les voies routières (- Ibid..<br />

22 Ce travail a porté sur 177 établissements scolaires (écoles maternelles 42%, élémentaires 35% et collèges-lycées<br />

23%) représentant 479 salles (salles de classe 64%, gymnases 8%, restaurants 21% et autres 7%).<br />

p 54 - AFSSE – <strong>Impacts</strong> <strong>sanitaires</strong> <strong>du</strong> <strong>bruit</strong> – Etat des lieux, indicateurs <strong>bruit</strong>-santé – mai 2004

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