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Impacts sanitaires du bruit

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II-3) EFFETS SUBJECTIFS DU BRUIT<br />

Si les physiciens peuvent décrire un son ou un <strong>bruit</strong>, les paramètres qu’ils utilisent semblent<br />

tout à fait insuffisants pour exprimer la très grande variabilité des réactions indivi<strong>du</strong>elles. En effet,<br />

le <strong>bruit</strong> a un caractère éminemment subjectif, car on qualifie généralement de <strong>bruit</strong>s des sons qui<br />

apparaissent comme indésirables, inacceptables, ou qui provoquent une sensation désagréable. Les<br />

effets <strong>du</strong> <strong>bruit</strong> sont ainsi difficiles à saisir en raison de la diversité des situations : le <strong>bruit</strong> provient<br />

de sources très différentes et les effets sont plus ou moins marqués selon la prédisposition<br />

physiologique ou psychologique de la personne qui le subit. On peut les regrouper en quatre<br />

catégories : la gêne psychologique, les effets sur les attitudes et le comportement social, les effets<br />

sur les performances, l’interférence avec la communication.<br />

II-3-1) La gêne <strong>du</strong>e au <strong>bruit</strong><br />

II-3-1-1) Définition de la gêne<br />

Selon la définition de l’OMS, la gêne est « une sensation de désagrément, de déplaisir provoquée<br />

par un facteur de l’environnement (ex : le <strong>bruit</strong>) dont l’indivi<strong>du</strong> ou le groupe connaît ou imagine le<br />

pouvoir d’affecter sa santé » (OMS, 1980). Il est ainsi possible d’évaluer l’inconfort provoqué par<br />

le <strong>bruit</strong> en comptabilisant les plaintes déposées auprès des services compétents (Alsina i Donadeu<br />

R. et Moch A., (en cours)), mais l’on ne dispose pas là d’un critère fiable car nombre de personnes<br />

incommodées n’utilisent pas cette procé<strong>du</strong>re officielle. Celles qui le font sont généralement issues<br />

d’un milieu socioculturel assez élevé. Elles ne sont pas forcément plus gênées que les autres, mais<br />

connaissent simplement mieux leurs droits et s’attendent à être écoutées.<br />

La gêne psychologique est la sensation perceptive et affective exprimée par les personnes soumises<br />

au <strong>bruit</strong>, alors que la bruyance n’est qu’une sensation perceptive. Elle témoigne souvent des<br />

interférences avec les activités au quotidien : conversation, écoute de la télévision ou la radio, repos,<br />

etc. Ses composantes psychosociologiques sont complexes. Dans les situations de terrain, elle<br />

représente une expression globale tra<strong>du</strong>isant les effets ressentis par les personnes exposées ; c’est<br />

pourquoi elle sert de base à la détermination de seuils d’exposition utilisés notamment dans l’action<br />

réglementaire.<br />

Si le <strong>bruit</strong> des transports représente 55% de la gêne éprouvée par la population française au<br />

domicile, le <strong>bruit</strong> des trains n’en représente que 2% d’après une étude de 2003 (Lambert J., 2003).<br />

En Europe, la gêne de long terme de jour, et dans une moindre mesure les effets sur le sommeil la<br />

nuit ou la communication en soirée, constituent les effets les plus significatifs <strong>du</strong> <strong>bruit</strong> des<br />

p 172 - AFSSE – <strong>Impacts</strong> <strong>sanitaires</strong> <strong>du</strong> <strong>bruit</strong> – Etat des lieux, indicateurs <strong>bruit</strong>-santé – mai 2004

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