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Impacts sanitaires du bruit

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- le statut de la profession est ambigu, mi-paramédical, mi-commercial ;<br />

- la profession est contrainte de travailler au forfait (vente de l’ACA, adaptation et contrôles <strong>du</strong>rant<br />

toute la vie de l’appareil) ;<br />

- le contrôle de la bonne adaptation et des résultats de l’appareillage, théoriquement dévolu au<br />

médecin ORL, est rarement fait, la profession s’autocontrôle et évalue elle-même ses résultats.<br />

II-5-3-2) Réé<strong>du</strong>cation auditive<br />

Lorsque l’appareillage est difficile (surdités profondes, voire sévères) ou compliqué (pertes<br />

auditives très différentes d’une oreille à l’autre), il faudrait que la personne suive une réé<strong>du</strong>cation<br />

auditive, qu’elle réapprenne à écouter. Cette réé<strong>du</strong>cation est faite pour les enfants sourds et pour les<br />

a<strong>du</strong>ltes implantés cochléaires. En revanche, elle n’est jamais prescrite aux a<strong>du</strong>ltes appareillés de<br />

façon conventionnelle. Cette absence de réé<strong>du</strong>cation est totalement injustifiée.<br />

II-5-3-3) Une compensation spécifique, la lecture labiale<br />

La compensation innée et spécifique que développent les personnes DSME est la lecture labiale.<br />

C’est une fonction innée présente chez tous les indivi<strong>du</strong>s, mais que le cerveau utilise peu lorsque les<br />

informations auditives lui suffisent. Lorsque l’audition disparaît ou devient insuffisante, le cerveau<br />

cherche spontanément des informations visuelles. Les enfants sourds apprennent la lecture labiale<br />

en même temps qu’ils apprennent à parler.<br />

Chez des personnes devenues sourdes jeunes, on a pu constater des réussites remarquables<br />

d’apprentissage inné de la lecture labiale. Dans la plupart des cas, cependant, l’inné ne suffit pas et<br />

il est d’autant moins efficace que la personne est âgée. Il faut donc compléter l’inné par l’acquis de<br />

la technique analytique de lecture labiale. Cependant, comme pour la réé<strong>du</strong>cation auditive, les cours<br />

de lecture labiale sont trop rarement prescrits aux a<strong>du</strong>ltes DSME. Les associations de personnes<br />

DSME signalent un déficit d’orthophonistes qualifié(e)s pour les a<strong>du</strong>ltes.<br />

II-5-3-4) Incidence de l’illettrisme<br />

Pour se développer, la lecture labiale exige une bonne maîtrise de la langue parlée, de sa syntaxe et<br />

de sa grammaire. C’est une difficulté supplémentaire lorsque la personne DSME est également<br />

illettrée. C’est également l’illettrisme qui complique la formation professionnelle d’une personne<br />

contrainte à une réorientation professionnelle.<br />

AFSSE – <strong>Impacts</strong> <strong>sanitaires</strong> <strong>du</strong> <strong>bruit</strong> – Etat des lieux, indicateurs <strong>bruit</strong>-santé – mai 2004– p 207

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