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salut , que toute liamaîne créature^ eèt sujette an ponlifô-
romain. » Sur la fin de i3oo , le pape envoya à Paris l'é-
vêque de Pamiers pour enFJoindre à Philippp-îe-Bel de fitirc
le voyage de la Terre - sainte , et pour autre sujet aussi
singulier Cet évéque , voyant que le roi n'était point d'avis
trobeir aveuglément au pape , le menaça de l'interdire ,
ainsi que le royaume , et soutint la puissance du pontife
sur tous les princes souverains Philippe indigné, fit mettre
cet évéque factieux en prison , tant pour ces propos inso-
lens, que parce qu'il clierchait à soulever secrètement les
français contre leur roi. Le pape , irrité de cet emprison-
nement , envoya un autre légat, Jacques de Normans ,
archidiacre de Narbonne , son notaire et «on nonce , et lui
enjoignit de commander à Philippe ie-Bel de délivrer l'é»»
vêque de Pamiers, et lui ordonna de signifier à ce prince
une petite Bulle , par laquelle il lui déclare qu'il est son
sujet au temporel comme au spirituel. Voici les terme»
de cette Bulle, ainsi que je l'ai trouvée traduite dans un
de nos historiens (i).
Bon IF AGE y serviteur des serviteurs de Diea^
A Philippe, roi des Français.
tf Craignez le Seigneur et gardez ses commandemenïr
Nous voulons que vous sachiez que vous nous êtes soumis
dans le temporel comme dans le spirituel ; que la collatio»
des bénéfices et des prébendes ne vous appartient en aucune
manière ;
que
si vous avez la garde des églises pendant la
vacance , ce n'est que pour réserver les fruits à ceux qui
en seront pourvus. Si vous avez conféré quelques bénéfices ,
fi) Elle est aussi en latin, ainsi que la réponse, dans VHistorre du
î)iffcrend d'entre Boniface VIIl et Phil.'ppe*le-Bel. Paris^, 1655 , i«-/