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4e plusieurs souverains qui se sont plaints que Ton en ait
permis l'impression. Je ne vois pas trop pourquoi la cour
de Rome aurait empêché la publication de ces deux livres,
puisque, dans le premier, l'anteur se plait à élendre fort
loin les droits des papes sur les souverains j il semble même
inviter les peuples à quitter le gouvernoment de îfurs princes,
pour venir goûter la douceur de la d^^unination ecclésias-
tique , dont i! fait un bel éloge ('ahs le second ouvrage ,
ainsi que le titre l'annonce. Ce Campaneiîa est autour àix
livre Atheismus triuwphatns , production assez médiocre ,
qui est plutôt en faveur de l'athéisme qu'en faveur de la
religion; et qui a fait plus de bruit qu'il ne vaut. J'en aï
parlé dans mon Dictionnaire Bibliolegique. Campaneiîa est
encore connu par un roman politique, intitulé la Cité diù
Soleil^ dans lequel i! demande la communauté des femmes ,
et il appelle souvent l'astrologie judiciaire au secours des
évènemens. Il a aussi publié un Discursus dé monarcliiâ liis-
panicâ , Amsterdam, 1640 , 2»-t2 , dans lequel il indique
au roi d'Espagne les moyens de parvenir à la monarchie
universelle. Thomas Campaneiîa , dommicain calabrois ?
né en i568 , eut un sort assez malheureux. S'étant distingué
dans sa jeunesse j par une thèse qu'il soutenait contre un
vieux professeur de son ord#^ ; celui-ci , irrité d'avoir ét»^^
embarrassé par un jeune homme , alla l'accuser d'avoir
voulu livrer la ville de Naples aux ennemis de l'état, et,
ce qui n'était pas moins grave , d'avoir des sentimens erro-
nés. Campaneiîa paya ses argumens de vingt-sept ans de
prison : il y essuya jusqu'à sept fois la question pendant
vingt-quatre heures de suite , et ne sortit de prison qu'à
la sollicitation du pape Urbain VllI. Il vint à Paris en
«624, fut protégé par le cardinal de Richelieu, et y mouruè
#Q 1639 , pour avoir pris de l'antimoineo.