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MARIANA. Joa. Marîanae è Socîetate JesuTrac-
tatus septern , de adventu B. Jacobi in Hispa-
niarn : pro editione vulgata : de speotaculis :
de monelae mutatione : de die mortîs christi :
de annis Arabum : de morte et immortalitate.
Coloiiix , Agrippince , Hiera tus ^ 1609 , ^'^'Z^^-
C'est un de ces, sept Tr^iités ( de Monetœ mutatione) ^
qui a suscité un procès très-sérieux au jésuite Mariana , et
non pas son Liber de ponderihus eu mensuris , Toleti, 1699 »
3/J-4 , comme l'ont prétendu Debure dans sa Bibliographie ^
lî.o 6867, Crevenna dans son premier Catalogue ^ ^^^"4 >
tom. 5 , pag. 242 , et plusieurs autres. Ce procès a été intenté
audit Mariana, parle fiscal don Lilimon delà Mota ,en 1610,
et instruit par-devant don François de Lossa , évêque des
Canaries , juge à ce délégué par le nonce apostolique. Dans
le rapport du fiscal , le jésuite est accusé de crime do
lèse - majesté , pour avoir osé affirmer dans son Traité
de Monetœ mutatione , sans aucun égard au respect du à
sa majesté «t k ses ministres , que le changement opéré
dans la valeur de la monnaie , portait un coup pernicieux
au crédit de l'état, et que les représentans de la nation
n'envisageaient que leur intérêt particulier, se soutiant peu
des calamités publiques , pourvu qu'elles leur procurassent
la grâce du prince. Plus bas , il est accusé d'avoir déclamé
înjurieuseracnl contre le gouvernement , l'inculpant de véna-
lité , etc, Décrélé de prise de corps par suite de ces accu-
sations , Mariana fut mis aux arrêts dans le couvent des
religieux franciscains de Madrid , oii il s'occupa d'un Mé-
moire juslificalif, dans lequel il dit, qu'âgé de soixante^
treize ans, quand il s'attendait à recevoir quelques rétri-
butions pour Içs nombreuses fatigues qu'il avait endurée^