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taux que ses Faîts ; qu'il n'a vu ce pays qu'à travers le prisme
de son impiété , et que, tout barbouillé d'idées révolution-
naires , il ne parle de politique qu'en illuminé , de tolérance
qu'en éner^umène ,
et d'humanité qu'en orateur de club. »
Ce jugement est un ]^eu dur, quoiqu'il soit fondé à bien
des égards ; mais il parfiîtra bien doux , si on le comppre
à celui porté par Ebol , auteur des Instructions pour z-vf
Voyogp.nr qui se propose de parcourir la Suisse, etc. Baie ,
1796,2 vol. in-jz. De Langle est singulièrement maltraiié
dans cet ouvrage , au sujet de son Tableau pittoresque de
la Suisse. Paris , 1790 , in-iz Ce Tableau est presque entiè-
rement le même livre que le Voyage en Espagne ; l'auteur
n'a fait que chang^T les noms des villes et un très»- petit
nombre de phrases ; aussi Ebel attaque vigoureusement sa
délicatesse, sa probité, ses principes philosophiques , son
style ^etc. Mais faisons connaître, par quelques citations,
la manière d'écrire de M. de Langîe, « En Espagne , dit-il»
pour peu qu'un ouvrage soit un peu libre , ou le brûle. Sî
jamais celui-ci passe les Pyrénées , il sera brûlé sans doute.
Tant mieux : salut aux ouvrages qu'on brûle ! Le lecteur
aime les livres qu'on brûle ; le libraire aussi , l'auteur
aussi ; c'est son cordon bleu. » L'auteur, à l'articleLÉGENDE,
s'exprime ainsi :« Hume, qui félicitait le clergé anglicaa
d'avoir purifié la légende britannique, eût trouvé bien des
réformes à faire dans le calendrier espagnol. Ce calendrier
fourmille de saints qu'aucun pays ne connaît.
» Si l'on en croit la plupart des habitans de Madrid ,
presque tous ont un bienheureux dans leur famille ; et je
connais vingt femmes qui ont le bonheur inestimable d'élie
ou mères , ou foeurs , ou nièces d'un Saint.
» Benoit XIV répétait souvent : qu'on 71^accuse pas Roma
â'ouurir au plus offrant les barrières du ciel. Rien pour-
tant ne coûte plus cher qu'une canonisation 3 et cet argent.