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llolînos , anqael on a donné le nom de quîétîsme. Il eut
un grand partisan dans Malaval , ecclésiastique marseillais,
qui , quoiqu'avcugle , a beaucoup travaillé , et a publié sa
Pratique facile pour élever lAme à la contemplation. Co
livre fut censuré à Rome, C'est moins une méthode d'éle-
ver i'ame à la contemplation, que de s'élever au délire.
L'auteur se jète dans les rêveries extravagantes de la mys-
ticité de Molinos , dans les raffinemens d'amour pur , dans
tout ce pieux galimathias d'anéantissement des puissances,
de silence de l'âme, d'indifférence totale pour le paradis
ou pour l'enfer , etc. Malayal reconnut ses erreurs et se
rétracta. Madame Guyon fut aussi une chaude partisane du
quiétisme : elle fut Télève du barnabite Lacombe, « Cette
vie, selon elle, n'est qu'une anticipation de l'autre, une
«xtase sans réveil. » Les Dictionnaires historiques donnent
tant de détails sur la vie et sur les extravagances mystiques
de cet enthousiaste, que je ncn dirai rien ici : on y trouve
aussi la liste de ses ouvrages , qui forment un certain nom-
bre de volumes. On sait que l'illustre Fénélon aiformé avec
tnadame Guyon un commerce d'amitié, de dévotion et de
spiritualité, inspiré et conduit par la vertu , et qui devint
depuis si fatale à tous les deux. Cette malheureuse affr'ire du
quiétisme se termina par l'incarcération de madame Guyon
à Vincennes, puis à Vaugirard , et enfin à la Bastille 5 et
pour Fénélon , par la condamnation de son livre des Ma-
ximes des Saints^ et par la soumission édifiante qui 1 honora
tant aux yeux de l'église et de toute la France (Voyez
l'article Fénélon. ) On trouvera une Histoire abrégée dtt